marco31 @ 04/01/2007 - 13h08 a dit:
Skal, je prétend pas qu'il faut pas abattre, je prétend que quand tu es toilé juste ce qu'il faut, tu vas plus vite en abattant un peu, qu'en abattant beaucoup ! car j'ai remarqué que, toilé normal, si j'abat trop (120), la voile perds de la puissance.
Je sais que l'angle optimum est pourtant autour des 120° masi pour ca il faut que le plan d'eau soit aussi très plat car avec cet angle tu es toujours en descente de clapot. A 100 - 110 ° tu arrives a être toujours dans le même creux de clapot, puisque ce creux avance a une vitesse assez faible alors que toi tu vas à une vitesse assez grande (par rapport à lui).
Bien sûr que la combinaisons des Forces et les vents relatifs en jeux font que 120° c'est le meilleur angle mais il faut les bonnes conditions. Je ne peux pas être sûr mais je ne pense pas avoir réalisé mes bests à 120° mais un peu en deça, pourtant j'ai pas eu peur d'abattre plus... sans aller jusqu'au vent arrière !!!
Tiens si je m'ennuie je vais me lancer dans la démo mathématique qui donne la vitesse en fonction de l'angle...
Tu te plantes, parce que pour le moment, tu ne fais que ressentir la vitesse par rapport au vent réel avec un besoin d'appui.
Quand tu es travers de clapot, tu es effectivement à peine à + de 90° et ce n'est pas en restant dans le rail que tu prendras le plus de vitesse, il faut vraiment les chevaucher en rattrapage et jouer tout autant de la tension de ton flotteur pour lui faire tenir son aire de glisse que du maintien de ton gréement : quand on dit qu'il faut débrancher le cerveau, c'est un peu le cas, ça nécessite l'habitude et un bon contrôle. Tu peux le constater tous les jours sur ton spot, des types qui abattent au grand largue, y'en a pas 5... Tout le monde est +/- au travers. Tant que le flotteur est lifté correctement en ayant suffisamment de vitesse et de glisse pour aller écrêter le clapot, tout va bien, ce qu'on craint, c'est une bascule de l'avant sur un mauvais appui : sanction immédiate... Or justement, elle est souvent provoquée par un léger ralentissement qui te renvoie sur l'avant.
Au largue sur un gun de 240x47/55L en 26 avec 5.9 dans du 20/25-30 en rattrapage ? Plus de 39 nds... Vachement toilé le gars ? Non, bête voile du vent pour mon gabarit. Ce n'est que vraiment sous toilé qu'on descend difficilement au largue, encore qu'en vague, la pente au take off suffit pour ressentir directement la puissance de nouveau.
Tout le monde sait utiliser la poussée pour se lancer, le reste n'a pas grand chose à voir : c'est la puissance de la
dépression générée par ton gréement qui fait que tu accélères : plus la dépression se creuse, plus tu es avalé dedans, plus ta vitesse augmente, plus tu gères l'angle et la glisse de ton flotteur pour obtenir le maximum de puissance en gardant le contrôle. C'est ça la clé, mais tant que tu ne sens pas comment ça se passe, tu peux chercher longtemps.
Comment savoir si on va vite ? Très bête, on a le vent dans le nez, pas dans le dos
Pour le reste, ça se passe sous les pieds vu que ça bosse très dur aussi en dessous dans un fluide nettement plus consistant, or tu sais aussi que ton appui augmente lui aussi en fonction de la vitesse.
Une autre chose de sûre, plus on descend au vent, plus l'aileron n'a qu'un effet sur la stabilité directionnelle, on est alors dans une configuration de glisse quasi parfaite (encore que pour ça, faudrait un asymétrique). Il te faut donc arriver à trouver le moyen de descendre au fur et à mesure l'angle tout en restant en accélération, pour arriver à ce ce que ta planche plane en étant très tendue sur son aire et accélèrera jusqu'à la limite de résistance des frottements de l'ensemble, donc de facto, moins il y en a, mieux ça vaut, ce à tous les niveaux... Faut donc être très fin sur les appuis pour casser le moins possible cette accélération : on ne borde pas comme un ouf, on maintient en fonction et on gère la position : nuance de taille.
Pour le moment, tu décroches au delà d'un certain angle parce que tu n'arrives pas à gérer suffisamment bien ta puissance en fonction des composantes. Pourquoi ? Tout simplement parce que durant ta phase d'accélération, tu ne fais pas évoluer l'angle d'attaque de ton gréement et ta voile décroche irrémédiablement... Tant que tu n'auras pas dans la tête comment ce décollement se provoque de façon instinctive fonction de ton angle, tu plafonneras.
Rappelle toi ce que je t'ai dit de la navigation dans le petit temps, ce n'était pas innoncent.
La théorie, c'est bien, mais le plus difficile, c'est de transposer ça dans les sensations et réglages, sachant qu'il faut que ce soit le plus direct possible. Pour être efficace, la voile doit constamment coller au vent. En clair, si tu n'as pas un tuning de ton shape efficace, tu ne marcheras pas et dans la même veine, ça ne sert absolument à rien de tirer comme un goret à l'amure si c'est pour se retrouver hors plage de vent... La dernière des choses à faire, c'est d'être surtoilé limite, pour la bonne et simple raison que dans ce cas de figure, on a bien trop de traînée et on marchera nettement mieux avec une surface inférieure.