En pareil cas, il est évident que mes pensées vont à la famille, aux proches.
Sur l'accident en lui même, je n'y étais pas, j'essaie donc de prendre le recul nécessaire en pareil lecture d'un fait aussi tragique.
Sur la cohabitation entre les 2 disciplines. Je ne rentrerais pas dans la même analyse que certains ici à vouloir organiser des zones. Comme sur la route, il y a des chauffards, des usagers respectueux. A chacun d'entre nous nous (eux comme nous) d'attraper les cons et leur faire bouffer leur ailes ou voiles afin que le collectif n'en ait pas à souffrir. Car si cette autorégulation ne se fait pas, on aurait (tous) à souffrir d'un arbitrage autoritaire forcement mauvais pour tous (remember cet été l'interdiction d'une nav. dans la zone des 300m).
Sur le zonage, imaginez vos réactions si un arbitrage venait à dire : Almanarre est autorisé au KITE, la planche sera sur la plage d'à coté. Je pense que les premiers à vouloir réglementer les spots en fonction d'une pratique seraient les premiers à nous faire signer une pétition pour souligner une réglementation "anti liberté"
Il ne faut pas chercher une opposition Kite / Fun - Moi même, j'ai été co auteur d'un accident début septembre lors d'une très belle journée de Slalom. Nous naviguions tous groupés, nous nous croisions avec de larges bananes. Le niveau n'était certes pas celui d'une manche de PWA, pas plus que celui de l'AFF, mais toujours est-il que nous naviguions à 25-30 Noeuds. Une mauvaise lecture de tous le monde, un moment d’inattention, une incompréhension dans la manœuvre d'évitement, je suis rentré dans un gars en plein RUN alors que lui venait en sens opposé (pour faire simple). Son matériel a explosé en morceaux, pire, sa combinaison a été ouverte 40/50 cm coupé par un de nos deux ailerons. On s'en est sorti sans aucun bobo : Miracle qui ramène à la raison, c'est un jeu, c'est fun mais cela peut faire mal ...
Mais dans le cas présent et à vous lire, ce que je trouve étonnant, c'est que le gars en KITE ne semble pas être revenu tant sur l'eau après avoir alerté les secours ou au mieux être resté à coté de la victime sur la plage à attendre des nouvelles. Même s'il pensait que notre compagnon n'avait quasi rien, la moralité fait que l'on doit s'en assurer, non ?
Si la perte d'une personne ne suffisait pas, je trouve cette désinvolture sinon attristante, au moins alarmante sur le devenir de notre société, ultra individualiste à souhait.
Ce n'est que mon avis, et rien d'autre.
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