Les détails.
Donc, vent léger, aujourd'hui. J'aurais bien pris une journée de congé, mais je voulais pas mettre un terme au stretch de vent (17ième jour consécutif de planche), alors je suis parti en 7.4/125L ce matin à Viento.
Très plein la première heure, juste correct la demie-heure qui suit, puis cette barge qui s'en vient, peut-être un signe des dieux que je devrais mettre un terme à ma session. Je décide de continuer et va un peu trop loin du coté de Washington, histoire de pas être dans la "barge lane". Pas beaucoup de vent de ce coté, je manque mon jibe et me retrouve à l'eau.
Le vent décide de virer ouest, je deviens complètement déventé. Le waterstart devient impossible et le tire-veille très technique (voir les "glitchs" sur le tracé gps

). J'y arriverai pas. J'essaie de nager jusqu'à la ligne de vent, mais je suis dans un endroit qui a un drôle de courant, qui favorise le surplace.
J'essaie une couple de tire-veilles de plus pour la forme, puis décide de gagner la rive. C'est très escarpé, mais je finis par trouver un endroit pas si mal (genre pente 45 degrés). Au même moment, Mike "Gros Trailer Mais Toujours Prêt à Rendre Service" arrive à mon secours en kayak. Il m'aidera à monter le matos en haut de la pente escarpée qui mène à la route 14.
Pendant ce temps-là, de l'autre coté de la rive, Planchette, Norren et Esther sont assises sur un tronc d'arbre. Elles se passent tour à tour les jumelles très puissantes d'Esther et commentent les détails de l'opération. Elles sont convaincus que je suis blessé (sauf Planchette), vu que c'est Mike qui semble faire tout le boulot.
Un coup le matos sécurisé près de la 14, Mike me tend un zip lock qui contient des crêpes, histoire de tenir jusqu'à ce que Planchette vienne me chercher avec le Promaster. D'ailleurs, elle est très excitée à l'idée de traverser le très étroit pont d'Hood River avec le très large Promaster, chose qui lui avait été défendue jusqu'à présent.
Je dois avouer que l'attente fut humiliante. Ici, on aime bien participer à des "rescrues", alors au bout du troisième véhicule qui a arrêté pour m'offrir de l'aide, je me suis caché dans un buisson. D'ailleurs, je connaissais deux des trois bons samaritains, le dernier étant Texas Bruce, qui avait déjà participé à un fameux recrue dont j'étais la vedette au Hatchery.

Planchette est arrivée tout sourire. Encore une fois, j'avais brisé la monotonie dans notre vie de couple
