Papounet sur le blog d'Aïka
Posté : 01 déc. 2005, 15:48
Il a changé radicalement de pseudo (poupounet au lieu de papounet) mais je l'ai reconnu.<br /><br />Notre expert es matos est allé consolé Aïka sur son blog.<br /><br />"Bonjour, Aika, vénérable jouvencelle orientale au sobriquet presque aussi craquant que le minois. Je te connais bien peu mais pourtant je m’attriste de te voir en peine. Un seul conseil : tâche de prendre un peu de recul et observe la situation avec un peu plus de rationalisme. L’amour est magique mais peut faire bien mal aussi, donc attention aux illusions qu’on a vite fait de se construire. La vie n’est pas toujours rose, il faut bien passer par le creux de la vague pour mieux s’élever ensuite et considérer son bonheur. De même qu’il faut se donner les moyens d’arriver à ses fins, et ça les jeunes de maintenant ont tendance à le refuser. Ah de mon temps les choses étaient différentes! Je ne tarirai pas d'éloges envers ma maman, une brave femme comme on n'en fait plus. Dès l’âge de neuf ans, elle fut embauchée à l’abattoir de Mouflins-les-Bougnettes où elle entamma une carrière de dépeceuse de carcasses de bovidés qui allait durer quarante-cinq ans. Elle fut vite remarquée pour son habileté à baltringuer des quintaux de barbaque sur les esses suspendues et bientôt elle fut surnommée «le golgoth» par ses camarades de chambre froide. Le soir, après quatorze heures de labeur, elle se rendait au troquet du village enchaîner les bouteilles de gnôle et remporter quelques victoires au bras-de-fer contre les immigrés polonais qui reconstruisaient les bâtiments ayant souffert des messer schmidts. C’est à cette occasion qu’un soir elle rencontra mon père, gitan néerlandais venu rempailler les chaises ayant souffert des fessiers nazis. Elle se prit d’affection pour cet homme dont elle venait de fracturer nonchalamment le radius en trinquant avec lui une mirabelle frelatée. Ils se marièrent la semaine suivante et six ans plus tard naquit votre dévoué Poupounet dans un demi tonneau de gros-plant faisant office de berceau. Lorsque j’ai eu deux ans, mon père, hybride romano-tzigane donc grand voyageur par nature, m’avait déjà appris les bases grammaticales du biélorusse, du thaï, de l'arabe, du wolof et du français bien sûr. Ah et du grec ancien aussi mais ça c’était pour se la péter… mon insatiable soif de connaissances et les innombrables recueils que j’ai avidemment dévoré les années suivantes me permirent de décrocher à onze ans mon bac littéraire avec mention «trop balèze le mec», m’ouvrant les portes de la Sorbonne où je puis enfin recevoir un enseignement digne de ce nom. Je tiens d’ailleurs à faire un petit clin d’œil à Madame Troufignon, qui m’apportait toujours mon déjeuner dans l’antichambre de la bibilothèque où je m’isolais tous les midis pour ne pas avoir à cotoyer gras-double estudiantin graveleux de la cantine. A chaque occasion, elle avait la gentillesse de me céder sa part de tarte tatin, car les pommes cuites lui donnaient des gaz atroces, encore merci madame Troufignon, et de rien pour le yaourt ce fut un plaisir (laissez tomber c'est private joke). Je quittai l’établissement trois ans plus tard, docteur en lettres et mûrissant déjà quelques best sellers. Je me fis aussi de bons amis à l’académie française, mais après une virulente dispute avec l’un d’eux au sujet d’un snickers qu’il avait eu le malheur de laisser fondre sur mon calepin alors que je présentais une critique de pseudo-romans contemporains qui ne valaient pas une cacahuète à mon sens mais là n’est pas mon propos, je décidai de couper court avec cette entité vieillissante pour m’atteler enfin aux technologies modernes : je découvris «l’internet» et les innombrables possibilités qu’il offre pour perdre son temps à une vitesse inégalée jusqu’alors, m’échouant ainsi sur les arpents de ce site très convivial et remarquablement bien tapissé. Aika, accepte mes humbles hommages."<br /><br />
