QUOTE
une température qui a chuté de 18 degrés (de 3 à -15)
Et dire qu'on se plaint dès qu'il faut gratter le pare brise le matin.......
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Québec exxxxtrême, vendredi dernier...
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Breizhjackal
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Re :Québec exxxxtrême, vendredi dernier...
Et dire qu'on se plaint dès qu'il faut gratter le pare brise le matin.......
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ELEPHANT MAN
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Re :Québec exxxxtrême, vendredi dernier...
moi j'aimerais bien savoir comment il s'équipe le gars pour sortir par -15°C et 110 km/h de vent ?
cela peut servir...
cela peut servir...
Re :Québec exxxxtrême, vendredi dernier...
Un bon plan ?
Spécial petits écarts thermiques, 120 à -100°c, cette dernière nouveauté de chez Pèle-gus vous ira comme un gant et mettra en valeur votre profil gauche, petits rangements pratiques incorporés :
Spécial petits écarts thermiques, 120 à -100°c, cette dernière nouveauté de chez Pèle-gus vous ira comme un gant et mettra en valeur votre profil gauche, petits rangements pratiques incorporés :
Re :Québec exxxxtrême, vendredi dernier...
Voici une petit texte qui était paru dans "Le courant d'air", le journal de l'association de planche à voile de Montréal:
Entrevue avec un ours polaire…
Propos recueillis par Guyt
J'ai déjà lu quelque part que, pour pouvoir plancher, la température de l'eau additionnée à celle de l'air devait dépasser 35 degrés Celcius. En bas de ça, il fait beaucoup trop froid pour que l'humain se les trempe; à moins que l'humain en question s'appelle Yvan Boucher. Voici un extrait d'un commentaire de Yvan, sur le forum de Windsurfing Québec, le 19 février 2003:
"…je suis descendu aujourd'hui au lac Champlain avec mon stock à la recherche d'une flaque d'eau encore liquide par ce beau 2 degrés (°C) avec 35-40 nœuds sud. Résultat: Cumberland Beach et les roches: il y a des cabanes de pêcheurs avec leurs chars sur la glace. Ausable Point et Fort Kent au sud de Plattsburg: c'était blanc à perte de vue... Je suis donc retourné bredouille à la maison. Dire que j'avais pris off pour ça…"
Wow!… Prendre une journée de congé pour espérer plancher en plein mois de février, après une semaine de froids records. J'envoie un courriel à Yvan histoire d'en savoir plus sur le phénomène Boucher. Je lui propose une entrevue pour le Courant d'air. La signature de son courriel de retour m'en apprend une bonne: il est "Analyste senior en bio analyse et spectrométrie de masse" pour une grande compagnie pharmaceutique. Ouin… pas si fou que ça le Yvan Boucher. Sympathique aussi, car il a accepté de se prêter au jeu de l'entrevue que voici :
Q :Une saison de planche au Québec pour un Yvan Boucher, ça dure combien de mois ?
R :En incluant le lac Champlain (Plattsburg), je peux compter sur 12 mois de planche car ce dernier ne gèle pas l’hiver (à l’exception des hivers avec des -30 °C). Sinon, la saison débute à la fin mars/début avril pour se terminer à la fin décembre sur notre bon vieux fleuve. Pour les mois d’hiver, je surveille les journées où la température dépasse zéro avec un beau vent du sud afin de descendre au lac Champlain.
Q :Et ça totalise combien de sorties, en moyenne annuellement ?
R : J’ai pris l’habitude de compiler toutes mes journées de planche depuis 1996. Note qu’une journée de planche comporte au minimum une heure au planning et note aussi que je n’ai jamais eu de voile plus grande que 6.6 m2 et de planche plus grosse que 100 litres.
Voici un tableau qui résume assez bien le tout :
Année/ Nombre de journées de planche/Début de saison/Fin de saison
2002 98 13 janvier 31 décembre
2001 66 25 février 13 décembre
2000 84 4 janvier 22 novembre
1999 120 23 janvier 21 décembre
1998 115 3 janvier 28 décembre
1997 80 28 avril 2 décembre
1996 81 10 avril 24 décembre
Toutes ces journées ont été passées au Québec (incluant Plattsburg) à l’exception de l’année 1999 où j’ai enregistré 50 journées sur la côte ouest américaine et au Gorge.
Q :À partir de quelle température tu considères une journée "planchable" ?
R : Au-dessus de zéro degrés je n’ai aucun problème de froid et je peux en faire tant que j’en veux, c’est donc ce que je considère comme "planchable".
Entre zéro degré et –4 degrés ça devient plus complexe car le wish et la voile se couvrent de glace. Il faut donc faire fondre la glace du wish avec les mains et la glace tombe de la voile lorsqu’on jibe. Le temps passé sur l’eau sera restreint entre 1 heure et 2 heures à cause des mains qui gèlent.
Q : Parle-nous de l'équipement vestimentaire que tu portes.
R :J’ai un steamer 4/3 avec une cagoule qui fait une veste en même temps et des bottes dry. Pour les mains ce que j’ai trouvé de mieux sont les gants Da Kine fait en titanium et préformés. Ce n’est pas miraculeux mais, avec les cordes de harnais bien ajustées, ça évite les crampes aux bras.
Q : Jamais craint l'hypothermie ?
R : Connais pas! Non, sans jokes, je me tiens dans les endroits qui sont plutôt sécuritaires et peu profonds… si possible… Mais ça serait plus prudent si d’autres s'y présentaient. J’ai déjà convaincu des amis comme Pierre Boily, Serge Henry et Charles Rousselle à venir plancher alors que nous devions monter nos voiles dans la neige.
Q : Il doit y avoir des inconvénients au niveau de l'équipement (givre, gel) ?
R :Oui, un bon exemple est mon record personnel par une journée de 40 nœuds à –7 °C. C’était le passage d’un gros front froid car la veille on avait eu une journée de 4 °C puis la température s’est mise à chuter jusqu’à –21 °C dans la soirée. J’ai monté ma 4.0 m2 avec une vieille 80 litres à Baie des Brises en sachant que ma journée se terminerait à ma première chute où la voile deviendrait un gros bloc de glace. J’ai donc planché OVER pendant une vingtaine de minutes en passant des jibes avec de la glace sur la planche même. Mais comme prévu, j’ai dû entrer après une bonne débarque dans un saut. J’ai entré mon stock au chaud dans le chalet car j’avais 2 cm de glace sur la planche et la voile. J’ai même dû attendre 15 minutes pour enlever ma ceinture car les attaches étaient gelées… Mais en règle générale, au dessus de –4 °C, il faut seulement se dépêcher à démonter la voile car les cordes gèlent dans les poulies.
Q : T'as sûrement une anecdote ou un incident à nous raconter ?
R : À l’hiver 2001, j’ai appris qu’un autre gars au travail était planchiste. Les conversations de biochimie se sont donc transformées en vent, duck jibe, spock, etc. et il s’est montré très intéressé à commencer la saison le plus tôt possible.
Je lui ai donc téléphoné un matin d’avril car le vent était sud-sud-ouest et que les glaces étaient pratiquement disparues de Cartier (Pointe-Claire). Lorsque nous sommes arrivés au bord de l’eau, il y avait un défilé d’immenses blocs de glace qui provenaient de la baie en amont de l’église. Les blocs devaient faire 5m par 5m et s’étalaient jusqu'à 30 mètres du bord de l’eau. Le niveau d’eau étant élevé, il était impossible de les traverser en marchant dans le fond. On a donc tout simplement marché d’un bloc à l’autre pour se rendre jusqu'à l’eau. Rendus là, moi j’étais un peu over en 5.9 m2 et lui encore plus avec sa 6.5 m2 dans un vent complètement side-shore.
Ce que je ne savais pas, c’était que l’autre téméraire avait une nouvelle planche très slalom et qu’il ne l’avait jamais utilisée, donc les footstraps étaient mal ajustées, l’aileron était trop gros, le pied de mât trop reculé… et la cerise sur le sunday : il était lui-même plus ou moins habile dans ses jibes et dans les waterstarts. Résultat : il est tombé au large à cause d’une rafale à 30 nœuds. Il a donc passé un bon 20 minutes dans l’eau glacée à essayer un waterstart en étant over mais sans succès. Pendant ce temps, moi je demeurais aux côtés pour l’encourager. À un moment donné, ses mouvements sont devenus plus lents, il ne travaillait plus sur ses waterstarts mais bel et bien à réchauffer ses mains. Je lui ai donc crié en colère d’arrêter car il perdait beaucoup d’énergie en baignant dans l’eau glacée et j’ai alors plongé pour l’aider à faire son waterstart. Pendant ce temps, le club nautique avait descendu une chaloupe pour venir à son aide mais ils n’étaient pas capables de franchir les glaces. Ça nous à pris 5 minutes de ses dernières forces pour qu’il parvienne à faire son waterstart.
Tu crois que l’histoire se termine là… Oh non! On avait dérive pendant tout ce temps et le vent avait tourné ouest-sud-ouest, soit presque off-shore. Résultats : le vent était exécrable avec des rafales et des trous et… bonjour les glaces et celles contenues dans la baie qui se sont mises à foncer droit sur nous comme un mur infranchissable. J’ai donc repéré un chenal étroit entre les glaces qui pouvait mener mon naufragé jusqu’au brise-lames de la marina. Voyant qu’il avait toute la misère de monde à simplement se tenir sur sa planche mais qu’il cherchait quand même à revenir au point de départ, je lui ai crié de foncer droit au bord par le chenal, sinon il ne pourrait plus remettre les pieds sur la terre ferme car ce chenal se refermait très rapidement. À ce point-là, j’étais comme impuissant face à la situation et je forçais pour lui afin qu’il ne tombe par un autre fois. Après 10 minutes d’angoisse, il y est parvenu même si le vent devenait nul par moment. Moi j’avais passé la moitié moins de temps que lui à l’eau et j’étais gelé bien raide et je ne sais pas comment il a fait pour supporter ce froid.
Finalement, moi, j’ai dû attendre un autre 15 minutes au large afin que les glaces forment à nouveau un autre chenal car j’avais dû nager pour retrouver mon propre équipement pendant que lui rejoignait le bord.
Résultat : lui il avait tous les signes d’hypothermie : grelottements incontrôlables et de la difficulté à parler. Tandis que moi, j’ai eu la peur de ma vie à cause de lui. Je suis peut-être plus dangereux pour les autres que pour moi-même…
Q : Ton métier te permettrait sans aucun doute de t'expatrier facilement dans des contrées plus clémentes pour la planche, la Californie par exemple. Ça t'a déjà traversé l'esprit ?
R : C’est vrai que San Francisco est réputée pour l’industrie pharmaceutique mais devenir américain non merci. Ici, j’ai un emploi de soir et je travaille lorsque que je veux en autant que je complète mon 40 h/semaine et ici, si tu te brises un bras, ça ne te coûte pas une planche (rire).
Q : La question qui me brûle les lèvres depuis le début: le métabolisme d'un Yvan Boucher est-il celui d'un humain normal ?
R: Oui, et j’espère que d’autres téméraires (de niveau avancé) se joindront à moi tôt et tard dans la saison car c’est moins pire que ça n’y paraît. Et pensez-y, lorsqu’il fait froid l‘eau et l’air sont beaucoup plus denses et il faut donc moins de vent pour la même grosseur de voile et ça saute beaucoup plus !
Mais j’avoue que j’attends le jour où la technologie médicale permettra l’installation de branchies et d’un système à sang froid sur un être humain.
Merci, Yvan Boucher !
Entrevue avec un ours polaire…
Propos recueillis par Guyt
J'ai déjà lu quelque part que, pour pouvoir plancher, la température de l'eau additionnée à celle de l'air devait dépasser 35 degrés Celcius. En bas de ça, il fait beaucoup trop froid pour que l'humain se les trempe; à moins que l'humain en question s'appelle Yvan Boucher. Voici un extrait d'un commentaire de Yvan, sur le forum de Windsurfing Québec, le 19 février 2003:
"…je suis descendu aujourd'hui au lac Champlain avec mon stock à la recherche d'une flaque d'eau encore liquide par ce beau 2 degrés (°C) avec 35-40 nœuds sud. Résultat: Cumberland Beach et les roches: il y a des cabanes de pêcheurs avec leurs chars sur la glace. Ausable Point et Fort Kent au sud de Plattsburg: c'était blanc à perte de vue... Je suis donc retourné bredouille à la maison. Dire que j'avais pris off pour ça…"
Wow!… Prendre une journée de congé pour espérer plancher en plein mois de février, après une semaine de froids records. J'envoie un courriel à Yvan histoire d'en savoir plus sur le phénomène Boucher. Je lui propose une entrevue pour le Courant d'air. La signature de son courriel de retour m'en apprend une bonne: il est "Analyste senior en bio analyse et spectrométrie de masse" pour une grande compagnie pharmaceutique. Ouin… pas si fou que ça le Yvan Boucher. Sympathique aussi, car il a accepté de se prêter au jeu de l'entrevue que voici :
Q :Une saison de planche au Québec pour un Yvan Boucher, ça dure combien de mois ?
R :En incluant le lac Champlain (Plattsburg), je peux compter sur 12 mois de planche car ce dernier ne gèle pas l’hiver (à l’exception des hivers avec des -30 °C). Sinon, la saison débute à la fin mars/début avril pour se terminer à la fin décembre sur notre bon vieux fleuve. Pour les mois d’hiver, je surveille les journées où la température dépasse zéro avec un beau vent du sud afin de descendre au lac Champlain.
Q :Et ça totalise combien de sorties, en moyenne annuellement ?
R : J’ai pris l’habitude de compiler toutes mes journées de planche depuis 1996. Note qu’une journée de planche comporte au minimum une heure au planning et note aussi que je n’ai jamais eu de voile plus grande que 6.6 m2 et de planche plus grosse que 100 litres.
Voici un tableau qui résume assez bien le tout :
Année/ Nombre de journées de planche/Début de saison/Fin de saison
2002 98 13 janvier 31 décembre
2001 66 25 février 13 décembre
2000 84 4 janvier 22 novembre
1999 120 23 janvier 21 décembre
1998 115 3 janvier 28 décembre
1997 80 28 avril 2 décembre
1996 81 10 avril 24 décembre
Toutes ces journées ont été passées au Québec (incluant Plattsburg) à l’exception de l’année 1999 où j’ai enregistré 50 journées sur la côte ouest américaine et au Gorge.
Q :À partir de quelle température tu considères une journée "planchable" ?
R : Au-dessus de zéro degrés je n’ai aucun problème de froid et je peux en faire tant que j’en veux, c’est donc ce que je considère comme "planchable".
Entre zéro degré et –4 degrés ça devient plus complexe car le wish et la voile se couvrent de glace. Il faut donc faire fondre la glace du wish avec les mains et la glace tombe de la voile lorsqu’on jibe. Le temps passé sur l’eau sera restreint entre 1 heure et 2 heures à cause des mains qui gèlent.
Q : Parle-nous de l'équipement vestimentaire que tu portes.
R :J’ai un steamer 4/3 avec une cagoule qui fait une veste en même temps et des bottes dry. Pour les mains ce que j’ai trouvé de mieux sont les gants Da Kine fait en titanium et préformés. Ce n’est pas miraculeux mais, avec les cordes de harnais bien ajustées, ça évite les crampes aux bras.
Q : Jamais craint l'hypothermie ?
R : Connais pas! Non, sans jokes, je me tiens dans les endroits qui sont plutôt sécuritaires et peu profonds… si possible… Mais ça serait plus prudent si d’autres s'y présentaient. J’ai déjà convaincu des amis comme Pierre Boily, Serge Henry et Charles Rousselle à venir plancher alors que nous devions monter nos voiles dans la neige.
Q : Il doit y avoir des inconvénients au niveau de l'équipement (givre, gel) ?
R :Oui, un bon exemple est mon record personnel par une journée de 40 nœuds à –7 °C. C’était le passage d’un gros front froid car la veille on avait eu une journée de 4 °C puis la température s’est mise à chuter jusqu’à –21 °C dans la soirée. J’ai monté ma 4.0 m2 avec une vieille 80 litres à Baie des Brises en sachant que ma journée se terminerait à ma première chute où la voile deviendrait un gros bloc de glace. J’ai donc planché OVER pendant une vingtaine de minutes en passant des jibes avec de la glace sur la planche même. Mais comme prévu, j’ai dû entrer après une bonne débarque dans un saut. J’ai entré mon stock au chaud dans le chalet car j’avais 2 cm de glace sur la planche et la voile. J’ai même dû attendre 15 minutes pour enlever ma ceinture car les attaches étaient gelées… Mais en règle générale, au dessus de –4 °C, il faut seulement se dépêcher à démonter la voile car les cordes gèlent dans les poulies.
Q : T'as sûrement une anecdote ou un incident à nous raconter ?
R : À l’hiver 2001, j’ai appris qu’un autre gars au travail était planchiste. Les conversations de biochimie se sont donc transformées en vent, duck jibe, spock, etc. et il s’est montré très intéressé à commencer la saison le plus tôt possible.
Je lui ai donc téléphoné un matin d’avril car le vent était sud-sud-ouest et que les glaces étaient pratiquement disparues de Cartier (Pointe-Claire). Lorsque nous sommes arrivés au bord de l’eau, il y avait un défilé d’immenses blocs de glace qui provenaient de la baie en amont de l’église. Les blocs devaient faire 5m par 5m et s’étalaient jusqu'à 30 mètres du bord de l’eau. Le niveau d’eau étant élevé, il était impossible de les traverser en marchant dans le fond. On a donc tout simplement marché d’un bloc à l’autre pour se rendre jusqu'à l’eau. Rendus là, moi j’étais un peu over en 5.9 m2 et lui encore plus avec sa 6.5 m2 dans un vent complètement side-shore.
Ce que je ne savais pas, c’était que l’autre téméraire avait une nouvelle planche très slalom et qu’il ne l’avait jamais utilisée, donc les footstraps étaient mal ajustées, l’aileron était trop gros, le pied de mât trop reculé… et la cerise sur le sunday : il était lui-même plus ou moins habile dans ses jibes et dans les waterstarts. Résultat : il est tombé au large à cause d’une rafale à 30 nœuds. Il a donc passé un bon 20 minutes dans l’eau glacée à essayer un waterstart en étant over mais sans succès. Pendant ce temps, moi je demeurais aux côtés pour l’encourager. À un moment donné, ses mouvements sont devenus plus lents, il ne travaillait plus sur ses waterstarts mais bel et bien à réchauffer ses mains. Je lui ai donc crié en colère d’arrêter car il perdait beaucoup d’énergie en baignant dans l’eau glacée et j’ai alors plongé pour l’aider à faire son waterstart. Pendant ce temps, le club nautique avait descendu une chaloupe pour venir à son aide mais ils n’étaient pas capables de franchir les glaces. Ça nous à pris 5 minutes de ses dernières forces pour qu’il parvienne à faire son waterstart.
Tu crois que l’histoire se termine là… Oh non! On avait dérive pendant tout ce temps et le vent avait tourné ouest-sud-ouest, soit presque off-shore. Résultats : le vent était exécrable avec des rafales et des trous et… bonjour les glaces et celles contenues dans la baie qui se sont mises à foncer droit sur nous comme un mur infranchissable. J’ai donc repéré un chenal étroit entre les glaces qui pouvait mener mon naufragé jusqu’au brise-lames de la marina. Voyant qu’il avait toute la misère de monde à simplement se tenir sur sa planche mais qu’il cherchait quand même à revenir au point de départ, je lui ai crié de foncer droit au bord par le chenal, sinon il ne pourrait plus remettre les pieds sur la terre ferme car ce chenal se refermait très rapidement. À ce point-là, j’étais comme impuissant face à la situation et je forçais pour lui afin qu’il ne tombe par un autre fois. Après 10 minutes d’angoisse, il y est parvenu même si le vent devenait nul par moment. Moi j’avais passé la moitié moins de temps que lui à l’eau et j’étais gelé bien raide et je ne sais pas comment il a fait pour supporter ce froid.
Finalement, moi, j’ai dû attendre un autre 15 minutes au large afin que les glaces forment à nouveau un autre chenal car j’avais dû nager pour retrouver mon propre équipement pendant que lui rejoignait le bord.
Résultat : lui il avait tous les signes d’hypothermie : grelottements incontrôlables et de la difficulté à parler. Tandis que moi, j’ai eu la peur de ma vie à cause de lui. Je suis peut-être plus dangereux pour les autres que pour moi-même…
Q : Ton métier te permettrait sans aucun doute de t'expatrier facilement dans des contrées plus clémentes pour la planche, la Californie par exemple. Ça t'a déjà traversé l'esprit ?
R : C’est vrai que San Francisco est réputée pour l’industrie pharmaceutique mais devenir américain non merci. Ici, j’ai un emploi de soir et je travaille lorsque que je veux en autant que je complète mon 40 h/semaine et ici, si tu te brises un bras, ça ne te coûte pas une planche (rire).
Q : La question qui me brûle les lèvres depuis le début: le métabolisme d'un Yvan Boucher est-il celui d'un humain normal ?
R: Oui, et j’espère que d’autres téméraires (de niveau avancé) se joindront à moi tôt et tard dans la saison car c’est moins pire que ça n’y paraît. Et pensez-y, lorsqu’il fait froid l‘eau et l’air sont beaucoup plus denses et il faut donc moins de vent pour la même grosseur de voile et ça saute beaucoup plus !
Mais j’avoue que j’attends le jour où la technologie médicale permettra l’installation de branchies et d’un système à sang froid sur un être humain.
Merci, Yvan Boucher !
Re :Québec exxxxtrême, vendredi dernier...
oui...ben ça calme! 
-
paquitomicorrazon
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Re :Québec exxxxtrême, vendredi dernier...
Excellente interview Guyt et excellent topic
Re :Québec exxxxtrême, vendredi dernier...
Voila un post bien rafraichissant
Je suis allé à Montreal en Janvier il y a 3 ans, et je dois dire que le froid est impressionnant. J'ai même pas imaginer que des mecs pouvaient naviguer dans ces conditions
Respect
Je suis allé à Montreal en Janvier il y a 3 ans, et je dois dire que le froid est impressionnant. J'ai même pas imaginer que des mecs pouvaient naviguer dans ces conditions
Respect
Re :Québec exxxxtrême, vendredi dernier...
QUOTE(Dany @ 21 Feb 2006, 09:23 AM)
Et pourquoi tu n'y étais pas à l'eau toi? Tu bossais?
[right][snapback]334740[/snapback][/right]
[right][snapback]334740[/snapback][/right]
QUOTE(mimich @ 21 Feb 2006, 09:48 AM)
Non!
Il prenait les photos!
On peut pas tout faire...
[right][snapback]334765[/snapback][/right]
Il prenait les photos!
On peut pas tout faire...
[right][snapback]334765[/snapback][/right]
Je suis trop couillon pour plancher dans de telles conditions. J'ai prétexté auprès des copains une journée de travail pour justifier mon absence.
Le gars qui a pris les photos a aussi planché, c'est Mmimo. Je ne sais pas si l'autre joyeux laron converti par Yvente au plaisir de la planche d'hiver y était.
Une photo des 3 prise en décembre dernier:
(Mmimo, Yvente et Littledude, en décembre dernier, à la recherche d'une commandite de Fanatic
)Re :Québec exxxxtrême, vendredi dernier...
une planche ne souffre t elle pas de températures proches de zéro??? les matériaux résistent? 
les matériaux résistent? Re :Québec exxxxtrême, vendredi dernier...
Oups !!!!!
C'est vraiment énorme ...........
Putain, et dire qu'en hiver, j'me caille dès qu'il y a Mistral ...
Il doit se nourrir de graisse de baleine pour survivre au gel ???????????
C'est vraiment énorme ...........Putain, et dire qu'en hiver, j'me caille dès qu'il y a Mistral ...
Il doit se nourrir de graisse de baleine pour survivre au gel ???????????
Re :Québec exxxxtrême, vendredi dernier...
Faut tout de même préciser que le copain en question était sur le lac Champlain, (à 1 petite heure au sud de Montréal) du côté usa, très tôt le matin et qu'il précédait le front et sa tempête: le mercure était encore un peu au-dessus de 0 et le vent du sud n'avait pas encore shifté à l'ouest et grimpé à 100 km/hr. La chute de 18 degrés je l'ai bien senti mais plus tard...et non j'étais pas non plus sur l'eau, moi l'hiver c'est le paraskiFlex qui me porte ou qui me déporte comme ce windy we.
Mais le plus drôle c'est qu'on doit toujours passer la douane américaine et leur expliquer qu'on va juste plancher à Plattsburgh, ce qui a fait dire à JpleCrugel sur notre Forum (WQ):
Le plus dure c'est quand t'expliques ça aux douaniers, pis qu'il te dit: 'Yes yes, sure...please bend over' et que t'entends le claquement du gant en latex contre son biceps...
Mais le plus drôle c'est qu'on doit toujours passer la douane américaine et leur expliquer qu'on va juste plancher à Plattsburgh, ce qui a fait dire à JpleCrugel sur notre Forum (WQ):
Le plus dure c'est quand t'expliques ça aux douaniers, pis qu'il te dit: 'Yes yes, sure...please bend over' et que t'entends le claquement du gant en latex contre son biceps...
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ELEPHANT MAN
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Re :Québec exxxxtrême, vendredi dernier...
ouch ! vraiment impressionnant, énorme respect pour les gars qui arrivent à naviger dans ces conditions.
Je reste néanmoins sceptique quand il dit que naviguer dans ces conditions est à la portée de tout le monde... on n'est pas sensible au froid de la même manière, j'ai un pote qui a fait une crise d'hypothermie en plein été parce qu'il n'avait pas de combi
je le vois mal naviguer en hiver ...
En tout cas excellent topic guyt, j'adore
vraiment impressionnant, énorme respect pour les gars qui arrivent à naviger dans ces conditions.Je reste néanmoins sceptique quand il dit que naviguer dans ces conditions est à la portée de tout le monde... on n'est pas sensible au froid de la même manière, j'ai un pote qui a fait une crise d'hypothermie en plein été parce qu'il n'avait pas de combi
je le vois mal naviguer en hiver ...En tout cas excellent topic guyt, j'adore
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Maria Chapdelaine
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Re :Québec exxxxtrême, vendredi dernier...
QUOTE(Jd_alize @ 22 Feb 2006, 12:41 PM)
Faut tout de même préciser que le copain en question était sur le lac Champlain, (à 1 petite heure au sud de Montréal) du côté usa, très tôt le matin et qu'il précédait le front et sa tempête: le mercure était encore un peu au-dessus de 0 et le vent du sud n'avait pas encore shifté à l'ouest et grimpé à 100 km/hr. La chute de 18 degrés je l'ai bien senti mais plus tard...et non j'étais pas non plus sur l'eau, moi l'hiver c'est le paraskiFlex qui me porte ou qui me déporte comme ce windy we.
Mais le plus drôle c'est qu'on doit toujours passer la douane américaine et leur expliquer qu'on va juste plancher à Plattsburgh, ce qui a fait dire à JpleCrugel sur notre Forum (WQ):
Le plus dur c'est quand t'expliques ça aux douaniers, pis qu'il te dit: 'Yes yes, sure...please bend over' et que t'entends le claquement du gant en latex contre son biceps...
[right][snapback]335429[/snapback][/right]
Mais le plus drôle c'est qu'on doit toujours passer la douane américaine et leur expliquer qu'on va juste plancher à Plattsburgh, ce qui a fait dire à JpleCrugel sur notre Forum (WQ):
Le plus dur c'est quand t'expliques ça aux douaniers, pis qu'il te dit: 'Yes yes, sure...please bend over' et que t'entends le claquement du gant en latex contre son biceps...
[right][snapback]335429[/snapback][/right]
Bienvenue sur DW, mon cher JD.
J'espère que tu le trouveras plus intéressant et drole que WQ.
PS pour les français :JD est un autre prof québecois !
Re :Québec exxxxtrême, vendredi dernier...
héh
Direct Wind,
Le Site Poulo-Cariboutiste!
c'est nous qu'avons le plus gros (gps)!!
non, c'est nous!!! Puis nous on a le père noël et les nazes de chasseurs de trophées
on est donc lesplus beauxxxxxx et les plus forts!!!!!!
Direct Wind,
Le Site Poulo-Cariboutiste!
et les nazes de chasseurs de trophées on est donc lesplus beauxxxxxx et les plus forts!!!!!!
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Red Ketchup
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Re :Québec exxxxtrême, vendredi dernier...
WOW....
faut être sur DirectWind pour avoir des histoires de chez nous......c'est la meilleur
au moins il y a plus de gens qui peuvent en profiter...
Good job GuyT
faut être sur DirectWind pour avoir des histoires de chez nous......c'est la meilleur
au moins il y a plus de gens qui peuvent en profiter...
Good job GuyT