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Tu me fais de la peine, Jp-ette . Pour ne pas passer pour un radoteux, je ne raconterai pas ma petite histoire aux potes français.
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Ben non Guyt elle est bonne l'histoire. D'ailleurs j'ai hâte aux autres chapitres parce que j'en connais seulement 3 ou 4. La fois où t'as connu Planchette, la fois où t'as fait ton exposé à l'université avec la théorie des groupes...j'attends le restant!
À la demande générale, voici le deuxième extrait de ma biographie, du 100% vrai, comme toujours.
Comment je suis devenu prof, part I
Je suis toujours au lycée. Grâce à la perruque, j'ai les cheveux longs et ma vie se déroule sous l'écran de fumée qui enveloppe le début des années 70. De cette époque, il y a des gros trous dans ma mémoire , mais, comme on dit, ceux qui se souviennent des années 70 n'y étaient pas vraiment.
Il est temps de songer aux études supérieures et pour mieux nous orienter, on nous fait passer une batterie de tests psychologiques et, évidemment, l'incontournable test de QI.
On nous convoque ensuite individuellement pour nous donner les résultats. D'entrée de jeu, le conseiller d'orientation me dit que mon cas est navrant. J'aurais un QI de 78, à peine quelques points au dessus de la barre des débiles légers. Mon profil caractériel n'est guère reluisant non plus. Je serais du type "Amorphe". Le seul exemple que l'histoire a laissé est Louis XVI.
Il me conseille donc de laisser l'école au plus vite, le diplôme d'études secondaire (le lycée, ici) étant le gros maximum qu'il m'étais permis d'espérer.
Je suis sorti complètement ébranlé de cette rencontre. Mais le monsieur avait touché à un point très sensible des Guyt de ce monde: l'orgueil. Moi, un niaiseux? je vais lui montré, moi. J'ai donc par la suite fait des études universitaires en Physique, un monde qui ne m'intéressait pas du tout mais qui avait le mérite de compter Einstein parmi eux.
À la décharge du conseiller, l'université que j'ai fréquenté (UQAM) était à l'époque un véritable nid de contestations de toutes sortes. La cousine de la femme du bibliothécaire était en grève pour obtenir la semaine de quatre jours??? Le lendemain, on était 10 000 étudiants dans la rue pour l'appuyer.
J'ai donc obtenu mon diplôme en physique sans trop de difficulté et avec beaucoup de plaisir, car c'était toujours une fête de se retrouver en classe après tous ces débrayages. Pour vous dire le peu de chose que j'y ai appris, je n'ai jamais vu la théorie de la relativité d'Einstein, ce sujet ayant été coupé par manque de temps à cause d'un conflit de travail des profs.
Il y avait quand même un cours qui m'avait intéressé. Un cours d'électronique de base, d'une durée totale de 45 heures, qui allait me permettre par la suite de me trouver un poste d'enseignant en électronique dans un collège technique. Mais ça, c'est une autre histoire.
. Pour ne pas passer pour un radoteux, je ne raconterai pas ma petite histoire aux potes français. 
