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ni pour l'entretien et le démentellement des centrales et autres sites pollués...
Ok, j'ai été de mauvaise foi , disons que les provisions sont loin d'être suffisantes et que la facture la "plus durable" sera celle de la gestion des déchets nucléaires : comment budgéter une surveillance sur des milliers d'années ???????? The Joker a déjà la réponse, je sais, mais moi je ne la connais pas....
Les périodes radioactives, si l’on met de côté le curium-244 (18 ans) vont de 432 ans pour l’américium-241 à 2,1 millions d’années pour le neptunium-237.
c'est tellement précieux que les centrales et la Hague sont autorisées à le balancer dans l'atmosphère et la flotte !
ton info est loin d'être nouvelle ça date de 2006, on se contentera du souvenir de la face de la Lune la poussière soulevée par l'extraction brouillera pour très longtemps la vision que nous en avons!
Usine de retraitement de la Hague - Les hautes cheminées permettent une meilleure dispersion du tritium dans l'atmosphère.
ni pour l'entretien et le démentellement des centrales et autres sites pollués...
Ok, j'ai été de mauvaise foi , disons que les provisions sont loin d'être suffisantes et que la facture la "plus durable" sera celle de la gestion des déchets nucléaires : comment budgéter une surveillance sur des milliers d'années ???????? The Joker a déjà la réponse, je sais, mais moi je ne la connais pas....
Il va falloir que l'on m'explique comment apres avoir menti sciemment on peut esperer avoir encore un peu de crédit...dégouté parce que certain se sentent obligé de mentir pour rallier le badeau a sa cause...
Tout simplement, si on diminue la demande d'électricité, l'augmentation - ou le maintien - d'une forte production électrique perd sa légitimité. C'est ce que les acteurs de la filière nucléaire cherchent à éviter à tout prix.
Au milieu des années 1980, au plus fort du programme nucléaire français, l'Agence Française de la Maîtrise de l'Energie (ancêtre de l'ADEME) a vu ses financements se réduire.
Actuellement, nous observons une tendance très nette : les plus fervents défenseurs de l'atome, parmi nos députés - comme par exemple Patrick Ollier - sont également ceux qui s'engagent le plus pour freiner le développement de l'éolien, et s'opposer à des standards plus stricts de consommation d'énergie dans le bâtiment. (http://www.lemoniteur.fr/201-management/article/point-de-vue/606067-au-secours-le-gang-des-grilles-pains-revient).
Concernant la question des financements : je vous donnerais comme exemple le cas d'ITER. Ce projet de réacteur à fusion absorbe déjà plus de la majorité des financements européens pour la recherche sur l'énergie, au détriment des énergies renouvelables.
richelieu @ 11/02/2011 - 15h25 a dit:
Usine de retraitement de la Hague - Les hautes cheminées permettent une meilleure dispersion du tritium dans l'atmosphère.
Une nouvelle fois, ITER peut-être une solution. Désolé de remettre le couvert, mais le tritium (élément radioactif) ainsi que le deutérium (non radioactif) seront les "carburants" du réacteur ITER. La réaction de fusion obtenu produit de l'énergie, de He4 (isotrope stable de l'hélium étant le deuxième élément le plus abondant sur Terre), ainsi que des neutrons. Ce sont ces neutrons qui entraînent donc l'activation de certain élément de la paroi (ils deviennent radioactifs). Cette radioactivité n'a rien à voir avec celle de l'énergie de fission, leur durée de vie y est très largement inférieur. Cependant, la chaîne de réaction dites protons-protons peut se produire, et donc créer un élément plus lourd et plus radioactif. Cette réaction est très limité dû au fait de la taille du réacteur. Par contre, elle est prédominante dans les étoiles par example.
Un dernier aspect sur ITER, des recherche en cours sont menées afin d'incorporer du Lithium (présent dans les océans, minéraux) dans la composition "des éléments faces au plasma" car la réaction Lithium-neutron produit du Tritium et de l'Hélium 4. Donc, comme vous l'aurez compris, la réaction de fusion sera donc auto-alimentée en tritium.
Je souhaite ajouté aussi ceci: concernant Superphenix, certain chercheurs se sont rapprochés du projet ITER afin de continuer leurs expérimentations sur la possiblité de recycler, ou plutôt d'utiliser les déchets radioactifs issus de la fission en tant combustible à fusion. Ceci impliquerait la réduction de leur volume ainsi que leur durée de vie. Cependant, n'ayant plus de réacteur de recherche leur étant dévoués, ces recherches vont naturellement avoir besoin de plus de temps, et peut-être plus d'argent que si le projet Superphénix avait continué.
Ces recherches sont très prometteuses, du moins c'est ce que je pense. Car beaucoup de nouveaux centres de stockage sont en cours de conception, nottamment à Bure dans la Meuse, ou encore en Finlande sur lequel nous participons. Ces projets ont pour objectifs d'aller stocker les déchets radioactifs issus de la fission dans certaine couches terrestres les plus "adaptées". Le second objectif, très important, est aussi de développer des systèmes permettant d'effectuer des opératiions de maintenance, et aussi dans 50, 100 ou 200ans d'aller les récupérer. Ceci dans le seul et unique but d'être réutilisé ou recyclé.
Cette vision à long terme est nouvelle, car beaucoup d'anciens centres de stockage sont coulés dans le béton, la récupération des déchets est donc impossible. L'état des fûts ne permettera surement pas une étanchéité suffisante, le transport ne sera alors pas possible. Personne ne sait ce que vont devenir ces "anciens" centres dans une centaine d'année.
Donc une nouvelle fois, ces projets de recherches coûtent cher, mais contrairement à ce qu'il se passait il y a une 30aines d'années lorsque la fission nucléaire était en plein essor, les nouveaux projets prennent en compte les problèmes écologiques. Supprimer les déchets ou les émissions de gaz à effet de serre serait peut-être utopique aujourd'hui, mais sur beaucoup de projets, leur réduction est un des principaux critères présents dans les cahiers des charges.
Après à vous de juger, du moins juger pour vos enfants, préfériez vous leur offrir:
- un meilleur niveau de vie (technologiquement parlant), avec certes des déchets mais aussi un moyen de réutiliser/recycler/réduire ces déchets, ou bien
- un peu plus d'argent, toujours autant de déchets, mais aussi un peu moins de technologies, et surtout aucun moyen de réutiliser/recycler/réduire ces déchets.
ni pour l'entretien et le démentellement des centrales et autres sites pollués...
Ok, j'ai été de mauvaise foi , disons que les provisions sont loin d'être suffisantes et que la facture la "plus durable" sera celle de la gestion des déchets nucléaires : comment budgéter une surveillance sur des milliers d'années ???????? The Joker a déjà la réponse, je sais, mais moi je ne la connais pas....
Il va falloir que l'on m'explique comment apres avoir menti sciemment on peut esperer avoir encore un peu de crédit...dégouté parce que certain se sentent obligé de mentir pour rallier le badeau a sa cause...
je me suis emporté, après je ne vends pas de carte d'adhésion non plus... et je ne recherche à rallier les badeaux et moins badeaux.
Le fait est que la facture va être salée et que à l'heure actuelle ce qui est prévu n'est en rien suffisant, et même insignifiant à la vue de tout ce qu'il faudrait prévoir pour "nettoyer" tous les déchets issus du nucléaire. Voilà, j'en reste là, c'était le sens de mon propos
Communiqué de presse du Réseau Sortir du nucléaire" du 7 mail 2009 :
"Sortir du nucléaire" rend publics les documents confidentiels qui explicitent les tricheries d'Areva
Le Réseau "Sortir du nucléaire" vient de faire condamner EDF et Areva par le tout nouveau Jury de déontologie publicitaire (JDP). En cause, des "vraies-fausses" publicités publiées dans plusieurs magazines pour jeunes. Il s'agit bien de publicités payées par Areva et EDF, mais elles sont présentées comme des jeux-concours, des dossiers, ou des articles qui semblent relever du contenu éditorial du magazine.
Les mentions légales "publicité" ou "communiqué" sont absentes ou détournées. De plus, les logos des magazines figurent sur ces "vraies-fausses" publicités. Le but évident que les jeunes lecteurs se disent "Le nucléaire ne peut pas être une mauvaise chose puisque mon magazine préféré s'affiche ouvertement avec Areva ou EDF". Il ne s'agit plus de publicités ordinaires mais bien de véritables tromperies.
Le Réseau "Sortir du nucléaire" décide de rendre publiques les "Conventions de prestation", confidentielles, signées par Areva avec les éditeurs Mondadori (Science et Vie Junior), Bayard (Images doc) et Milan (Les Clés de l'actualité).
Dans ces documents exceptionnels, qui contiennent des clauses de confidentialité, on peut voir la façon dont Areva élabore soigneusement les "astuces" qui permettent de tromper les jeunes lecteurs.
Le Réseau "Sortir du nucléaire" s'est toujours déclaré favorable à ce que la question du nucléaire soit étudiée par les jeunes, que ce soit dans le système scolaire ou dans des magazines. Encore faut-il que les arguments du débat soient présentés de façon équilibrée, ce qui n'est pas le cas quand seuls les arguments pronucléaires sont présents, et encore moins lorsqu'il s'agit de publicités déguisées en articles ou en jeux.
Les méthodes d'Areva et EDF sont d'autant plus injustifiables qu'elles visent des jeunes lecteurs. Fait aggravant, de nombreux établissements scolaires reçoivent les magazines contenant ces "vraies-fausses" publicités. Une fois de plus, l'industrie nucléaire montre qu'elle a autant de mépris pour les êtres vivants, y compris les enfants, que pour l'environnement.
histoire de continuer à échanger les points de vue et pour alimenter le débat, voici les pages de "sortir du nucléaire" sur le sujet.
Enfouissement des déchets: la "réversibilité" est une escroquerie
Enfouir les déchets nucléaires H-M-AVL (Haute et Moyenne Activité à Vie Longue), soit une énorme masse de radioactivité à 500 m sous terre est un pari à risques majeurs. Gageure pour la communauté scientifique, enjeu crucial pour la poursuite ou non de la filière nucléaire, projet inacceptable pour les citoyens. La société qui prendra cette décision engage sa responsabilité envers les générations futures.
La "réversibilité" du stockage géologique profond est un concept perfide qui veut faire croire que l'on pourra toujours revenir en arrière. Limitée pourtant à 100 ans, soit environ trois générations, elle est une véritable escroquerie.
La récupération des colis enfouis n'est prévue en aucun cas. Elle ne serait pas compatible avec le principe d'isolement (temporaire) recherché, avec l'écrasement ultérieur des galeries et aurait un coût exorbitant.
La réversibilité donne l'illusion que l'on peut encore prendre des décisions pour changer de cap pendant la construction du centre d'enfouissement. Pourtant à la fin de l'exploitation du site (phase de remplissage - 2125 ?), la fermeture définitive de celui-ci est inéluctable. La réversibilité prépare donc l'irréversibilité du stockage souterrain.
La réversibilité participe avant tout à l'acceptabilité sociale du projet.
La véritable question reste entière et n'a pas été posée aux français : faut-il ou non enfouir sous terre les déchets les plus dangereux ? Faut-il ou non continuer à en produire ?
Les citoyens et habitants de ce pays sont mis devant le fait accompli de décisions prises unilatéralement il y a 20 ans, malgré leur opposition.
Le réseau "Sortir du nucléaire" et le collectif BURESTOP 55 appellent au boycott de ces processus pseudo-démocratiques. Associer la collectivité "à déterminer ensemble la durée exacte de la réversibilité" est une supercherie, à laquelle ils ne participeront pas.
> Pourquoi la réversibilité est une escroquerie
La réversibilité est un concept commun à 30 pays nucléarisés.
D’où sort ce concept?
La majorité des Etats nucléarisés ont lancé dès 1970/80 des programmes de recherches visant exclusivement à l'évacuation des déchets H-M-AVL. Evacuation signifiant "stockage définitif en formation géologique des déchets radioactifs à vie longue".
Ce projet est l'objet de rejet massif l'opinion publique depuis les années 1980. Les oppositions se fondent sur : confiance non absolue envers la Science, méfiance envers les promoteurs du projet, absence d'expertise indépendante, questionnements moraux et éthiques, bon sens commun, peur des échelles de temps et de la radioactivité, responsabilité envers l'avenir, etc. Le Comité de la gestion des déchets radioactifs de l'AEN, qui regroupe 30 pays au sein de l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques), a créé en 2000 le Forum sur la Confiance des Parties prenantes (FSC). Celui-ci travaille à "comprendre les attentes de la société et à s'y adapter". Les méthodes des pouvoirs publics évoluent. Ils cherchent donc à créer de la confiance autour de cette voie.
Des stratégies se développent, la principale reposant sur l'établissement d'un "processus par étapes", ou de "mise en oeuvre graduelle des projets".
Ce processus par étape intègre des notions clés.
La réversibilité en est une.
La réversibilité, ou l’adaptation du sens des mots, en France
En France, la Loi Bataille de 1991 * ouvrait deux options "l'étude du stockage réversible ou irréversible en couche géologique profonde" ( art. 3), dans plusieurs laboratoires souterrains.
La Loi de 2006 * n'a retenu que le (...) "choix du stockage réversible en couche géologique profonde." (art. 3).
En retenant uniquement le terme réversible, les pouvoirs publics créent un flou idéal. Comme le prône le FSC, le symbolisme est important, et parfait : (...) "la réversibilité entraîne la connotation positive d'une marge de manoeuvre et d'une liberté de choix pour les générations futures". (OCDE 2010 NEA n°6870) Le terme largement utilisé aujourd'hui de stockage réversible en couche géologique profonde sur toutes les communications de l'ANDRA et des pouvoirs publics est un tour de passe-passe sémantique. On vide le mot stockage de tout sens dénotatif pour y accoler un sens connotatif.
Là réside l’escroquerie, car le stockage, ou action de stocker des déchets HMAVL pendant des millions d’années ne sera jamais réversible !
(Préconisation du FSC/OCDE NEA n° 2010 : “Il est capital de renforcer la conscience des sens connotatifs des mots qui sont appliqués quotidiennement dans le domaine de la gestion de Déchets radioactifs” (...) )
Réversibilité ne veut pas dire récupérabilité des déchets dans le temps
Elle concerne seulement les étapes de la construction du site d'enfouissement et de son exploitation. Elle ne signifie en aucun cas la récupération des colis dans le temps, quand ceux-ci relâcheront leur radioactivité. La fermeture du centre est inéluctable, au bout de 100, voire 120 ans. On parle bien de stockage définitif.
C'est pourtant la capacité, primordiale, de récupération en cas de danger et de risque de contamination qui intéresse les gens. Au-delà des trois générations actuelles et à venir. De nombreuses associations demandaient la poursuite de l'étude du maintien en surface de ces déchets, voie abandonnée en 2006*. Au rang des arguments invoqués : les garder en surface, “sous les yeux”, pour ne pas les oublier, pour pouvoir intervenir en cas de problème...
“Nul ne doit oublier que l'objectif ultime d'un dépôt est de garantir un confinement sûr et passif des déchets à long terme et que la récupérabilité n'est qu'un objectif secondaire “(...) (AEN/OCDE 2006)
“(...) Depuis le début, la réversibilité est inscrite dans nos concepts. En revanche, ne nous voilons pas la face ! Nous le disons et le répétons : un stockage profond de déchets radioactifs ne sera vraiment sûr à long terme que dans la mesure où il sera fermé définitivement. La loi prévoit une réversibilité pendant au moins 120 ans”. (Marie Claire DUPUIS, directrice générale de l’Andra - Est républicain, 17/02/2010)
“Toutes les études de conception sont menées de façon à ce que le stockage profond puisse être réversible pendant au minimum toute la durée nécessaire pour le remplir...c'est à dire au moins 100 ans!” (ANDRA / site internet dechets-radioactifs.com)
"Même si la mise en stockage des colis de déchets s’effectue sans intention de les retirer, c’est une bonne idée a) de ne pas exclure sans raison des niveaux de récupérabilité et b) de prévoir la réversibilité." (AEN/OCDE)
La récupérabilité est impensable, ne serait-ce qu'en terme de coût
Techniquement, les galeries contenant les colis vont s'écraser au fil du temps, la roche se refermant autour d'eux. La récupérabilité (ou possibilité technique de les retirer) des colis qui fuiront un jour n'est pas compatible avec l'option de stockage définitif recherché. Elle nuirait à la sûreté prétendue, exige un haut niveau de technologie peut-être improbable dans l'avenir, aurait un coût financier énorme.
“(...) si l'option de la récupérabilité devait être indéfiniment maintenue, au gré des orientations politiques et de la perception du public, l'industrie nucléaire serait alors bien incapable d'en prévoir les coûts et donc de définir le prix de son produit”. (AEN/OCDE)
"La complexité technique et le coût de la récupération auront tendance à augmenter au fur et à mesure de la progression des étapes allant vers la fermeture du stockage". (AEN/OCDE)
La "réversibilité" des décisions sert à favoriser l'acceptabilité sociale du stockage souterrain définitif
La réversibilité devient un argument majeur pour les défenseurs de l'enfouissement des déchets nucléaires. Pour neutraliser la notion de longévité quasi infinie du stockage qui va être mis en place. Pour "rassurer" les consciences qui pèsent, pour dédouaner les acteurs politiques qui légifèrent, pour alléger l'inacceptable.
“(…) On reconnaît aussi l’importance des questions éthiques qui peuvent contribuer à gagner la confiance de la société dans la solution du stockage géologique définitif. La réversibilité est un argument éthique de poids, puisque l'évacuation dans des formations géologiques profondes ne doit pas nécessairement être considérée comme un processus totalement irréversible, interdisant tout changement ultérieur de politique.” (RÉVERSIBILITÉ DES DÉCISIONS ET RÉCUPÉRABILITÉ DES DÉCHETS/AEN 2009)
(...) La réversibilité - c'est-à-dire l'idée qu'on peut revenir en arrière fait moins peur à l'opinion publique”. (Marie-Claire DUPUIS, directrice générale de l’Andra - L'Est Républicain Meuse / 17.02.10)
"Au moment de sa construction et de son exploitation, une installation de stockage doit être acceptable aux yeux de la majeure partie du public, et plus particulièrement des populations locales. (...)“ (AEN - Décision par étapes / 3. Acceptation par les individus et la société)
Réversibilité = prise de décisions par étape, ou stratégie de morcèlement d'un "gros" morceau
C'est un dispositif élaboré pour associer toutes les couches de la société aux étapes et prises de décisions technologiques qui mènent à la fermeture définitive du site.
En créant une échelle de réversibilité, les pays tentent de faire valider étapes par étapes par la collectivité toute entière, les dispositifs techniques qui mènent à l'irréversible.
"La réversibilité est donc une méthode de travail qui reconnaît que la prise de décisions s’opère par étapes et permet d’arriver à une décision finale à partir de bases techniques et sociales saines". (AEN/OCDE)
L'ANDRA prépare l'irréversible. Conseils pour le rendre présentable, étapes par étapes
L’enfouissement définitif a trois objectifs : confiner, retarder et limiter le retour des radionucléides dans la biosphère. Aucun scientifique au monde ne peut prédire l'avenir sur une échelle de temps aussi démesurée. Il est bien prévu que la radioactivité s'échappe de la roche hôte. Dans 200, 500, 1000, 5000, 100 000, un million, dix millions etc. d’années ?
Le dossier de sûreté que présentera l'Andra en France en 2015, en préalable à sa demande de construction du site, (BURE et les trois communes voisines désignées en 2010 (Bonnet, Mandres, Ribeaucourt en Meuse) reposera sur un empilement d'arguments par pallier. Plus le temps avance, plus l'on part dans l'inconnu. Le niveau d'argumentation s’adapte en fonction de l’évolution des scénarios prévisibles. Les recommandations de vulgarisation suivantes vont bien au-delà de toutes les études menées in situ. Et cela ne rassure pas.
L’enfouissement nucléaire repose-t’il plus sur des prévisions scientifiques temporaires que sur la capacité des promoteurs de celui-ci à rendre notre génération complice de l’effroyable réalité ?
"Néanmoins, sur des échelles de temps suffisamment longues, même les matériaux ouvragés et milieux géologiques les plus stables sont soumis à des perturbations et subissent des modifications (...)" "Vu les échelles de temps et d’espace à prendre en compte dans une évaluation de la sûreté, les incertitudes (ou des lacunes dans les connaissances) sont inévitables concernant les caractéristiques et l’évolution du dépôt et de son environnement immédiat. Toutefois, toute entreprise humaine est entachée d’incertitudes et toute prise de décision doit prendre en compte cette réalité". (AEN 2006)
"Globalement, un dossier de sûreté doit optimiser les arguments en faveur de la sûreté qui sont disponibles et qui peuvent varier selon les projets et au fur et à mesure de leur avancement. Dans la présentation d’un dossier de sûreté, l’accent est mis sur les fonctions de sûreté qui devraient être les plus efficaces et pour lesquelles on dispose des arguments jugés les plus convaincants à n’importe quel moment de l’évolution du dépôt et de son environnement. Il ne faut pas hésiter à admettre les faiblesses dans l’argumentaire et les replacer dans un contexte de sûreté globale. Par exemple, au départ les colis assureront un confinement total des déchets et les arguments relatifs à la sûreté peuvent insister sur les données corroborant l’intégrité des colis pendant une certaine durée. Toutefois, quand il s’agira d’expliquer sur quoi repose cette confiance, il faudra examiner les processus et les événements susceptibles de détériorer cette fonction de confinement.
Passé un certain délai, la confiance dans le confinement total n’est plus assurée, il faut donc produire des arguments fondés, par exemple, sur la stabilité des formes de déchets, l’immobilisation géochimique et la faible circulation des eaux souterraines ainsi que la stabilité de l’environnement géologique pour montrer que les relâchements vers l’environnement humain demeurent limités, même si l’on tient compte des incertitudes dans les données et les modèles. À un horizon encore plus lointain, lorsque la stabilité de l’environnement géologique devient problématique, il est probable que les arguments mettant en avant la décroissance radioactive et la baisse concomitante des dangers potentiels des déchets devraient tenir une place plus importante. Bien qu’une évaluation de la dose ou du risque puisse encore être requise par la réglementation, une évaluation moins rigoureuse de ces indicateurs pourrait bien être acceptable compte tenu de cette diminution des dangers potentiels à des horizons extrêmement lointains. " (AEN/OCDE)
La "réversibilité" masque le vrai problème,
occulte la question essentielle du pourquoi de ces déchets.
Les pays nucléarisés ont un impératif majeur : enfouir au plus vite ces déchets qui font tache et les mènent à l'impasse.
Les associations et le réseau "Sortir du nucléaire" posent et poseront inlassablement la même question : faut-il continuer à produire des déchets nucléaires ingérables et empoisonneurs d'avenir ? NON ! La sortie du nucléaire est impérative, urgente, et doit être au centre de tous les débats politiques à venir.