La hyène @ 19/06/2017 - 18h30 a dit:
Mon cher Docteur,
J'adore vos conseils conjugaux. Il est vrai que la pratique chuequechuelle est bonne pour la santé. Changement de pâture réjouit les veaux dit-on chez moi.
Mais je trouve que vous assortissez vos fredaines d'un humour idiosyncrasique susceptible de vous porter préjudice.
Enfin, c'est vous qui voyez.

Mon cher ami, c'est du grand n'importe quoi.
Votre bédé laisse entendre que je me conduirais mal avec la gente féminine.
Et bien, sachez que je traite avec tact et douceur toutes les femmes, quoi qu'il m'en coûte.
Même quand elles supportent mal la canicule.
Pour preuve, la semaine passée, je rencontre à la banque ma chargée de clientèle en vue d'obtenir un prêt dans l'urgence.
Rassurez-vous, il ne s'agit que de quelques infimes dettes de jeu auprès de la mafia bosniaque qui tombent fort mal à propos, mais je compte me refaire rapidement.
Et bien, il se trouve que cette usurière me demande ce que je suis en mesure d'hypothéquer.
Mes pauvres revenus de médecin libéral me laissant à peine de quoi vivre, sur le coup, je reste coi.
Mais très vite me revient en mémoire cet article de presse paru il y a quelques jours.
Il s'agit de la navrante bévue dont a été coupable un de mes confrères en Pennsylvanie et qui lui a coûté l'équivalent de 800 000 euros.
Dans son cas, cet infortuné praticien a simplement occis le testicule droit d'un malade au lieu du gauche.
Or, ce qui est intéressant dans cette jurisprudence, c'est qu'on peut évaluer le cours du testicule droit à 800 000 euros.
En partant du postulat que le mien possède au moins la même valeur que celui d'un amerloque, que mon testicule gauche ne cède en rien à mon droit, qu'une paire assortie vaut bien plus que la simple somme de deux éléments disparates, le calcul est vite fait.
Ce n'est pas pour me vanter, mais j'ai dans les deux millions d'euros dans le caleçon.
Ainsi, pour revenir à notre affaire, vous devinez ce qui s'est passé.
En toute bonne foi, j'ai exhibé fièrement mon hypothèque à cette pétasse.
Bizarrement, elle a viré au rouge vif. Sans doute une bouffée de chaleur dû à un local mal aéré et à une température passablement élevée.
J'ai alors rangé soigneusement mon hypothèque avant d'administrer les premiers soins.
Déjà, lui ouvrir son décolleté visiblement trop ajusté.
Mais la bougresse ne s'est pas laissée faire. Qui plus est, j'ai entendu des propos fort inconvenants.
Inutile d'insister, je suis parti en toute hâte.
Soyons patient.
Je garde un oeil sur Météo France et j'attends que la température baisse avant de retourner négocier calmement avec cette hystérique.