"« A l’heure de la mondialisation, en réalité, même les banques privées furent autorisées à émettre de l’argent et donc émettaient leur argent, un argent supplémentaire qui prenait la forme d’instruments financiers les plus incroyables. Un argent basé sur la dette, et donc imprimé sur la base de rien. Ainsi, le ‘mauvais argent’ a progressivement remplacé le ‘bon’. C’est dans l’implosion de ce ‘mauvais argent’ qu’il faut chercher les causes de la crise. »
En réaction, nous voyons partout un retour de l’Etat, crise oblige. Alors, est-ce excessif ? Tout d’abord, avance Tremonti, « en terme constitutionnel et fondamental », le débat est mal posé. Il ne s’agit pas d’une alternative binaire entre l’Etat et le marché, mais « à l’intérieur d’un Etat de droit, entre le marché et la société ».
Ce qui est dramatique, dit-il pour conclure, c’est que « le balancier n’a pas oscillé à l’intérieur de ce cadre, mais en dehors du cadre de la loi. Ce qu’il reste donc à faire aujourd’hui, c’est de le ramener à l’intérieur de ce cadre, car aucune alternative n’existe hors de l’Etat de droit »."
tremonti
http://solidariteetprogres.org/article5243.html