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blebelebeb

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X-Off
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Re :blebelebeb

Message par X-Off »

Je disais que tu sens un peu la chèvre
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La hyène
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Re :blebelebeb

Message par La hyène »

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X-Off
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taste this[img]http://anaish.a.skyblog.com/pics/36483493.gif[/img]
La hyène
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Re :blebelebeb

Message par La hyène »

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X-Off
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Re :blebelebeb

Message par X-Off »

Mais qu'est ce que t'as fait encore ?
La hyène
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Re :blebelebeb

Message par La hyène »

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susana
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Re :blebelebeb

Message par susana »

biggrin.gif biggrin.gif Les éléments disponibles: 8) 8) 8)

Trois explorateurs russes, Krusenstern, Langsdorff, et Lisianski, furent les premiers à donner des illustrations et des descriptions détaillées, au moment de leurs observations peu après 1800. En plus de leurs descriptions ethnographiques détaillées, ils ont apporté une demi douzaine d'illustrations de Marquisiens entièrement tatoués.

Les descriptions dignes d'intérêt, par la suite, furent les écrits de Edward Robarts qui immigra aux Marquises en 1799. Robarts n'était pas un grand dessinateur, mais ses textes sont intéressants. Son journal apporte une vision plaisante et même divertissante de la vie marquisienne, incluant une bonne quantité d'informations sur le tatouage.

La rareté des sources informatives:

Bien que de nombreux explorateurs aient visité les Marquises, durant le dix neuvième siècle, les illustrations concernant le tatouage sont rares et éparses.

Il a fallu attendre 1896 quand Karl von den Steinen visita les îles avec une attention toute particulière pour l'art. En 1925, von den Steinen publie trois ouvrages en allemand sur l'art aux Marquises, l'un d'entre eux est exclusivement dédié au tatouage. Ce travail de von den Steinen est la plus complète référence sur ce sujet, pourtant il reste encore à le traduire, c'est pourquoi, ces ouvrages sont largement ignorés par les chercheurs américains. D'un autre côté l'ouvrage de Wilowdean Handy est plus souvent consulté sur le thème des arts Marquisiens. Pourtant cet ouvrage n'est basé que sur ses observations datées de 1922.

En bref:

Historique des éléments les plus marquants pour l'étude de l'art Marquisien, depuis les découvertes par les Occidentaux, des îles du Pacifique.

(1690) Premier insulaire tatoué présenté au monde occidental.

(1796)Premier blanc tatoué aux Marquises: Cabri,
Journal de Edward Robarts
Premier relevés ethnographiques des arts marquisiens.
(1896) Étude de Von Steinen. (pas encore traduite).
Étude de Wilowdean Handy (existe en Français)
(1996) Reconnaissance de l'art du tatouage; une mode mondiale.
Différents travaux universitaires en cours...

Pourtant, face à tellement peu d'éléments pour comprendre et modéliser le souvenir de ce qu'à pu être l'art traditionnel, le chercheur comme Tricia Allen va à la recherche de différentes sources, elle s'explique: Tout n'est pas forcément bon à utiliser:

Pour étudier, nous devons nous tourner vers d'autres ressources, comme, par exemple les journaux tenus par les explorateurs. Pourtant de nombreux facteurs compliquent cette entreprise. Le premier problème à résoudre consiste à localiser le passage intéressant, au milieu d'un journal tenu au jour le jour et bien rarement indexé. Il est ainsi possible de glaner de nombreuses mais brèves informations ou illustrations sur le sujet concerné.

Un challenge encore plus complexe, est: Comment déterminer la véracité des faits et la fidélité des illustrations? Les erreurs pouvant apparaître à de nombreux niveaux:

Le langage représente le premier problème. Peu d'explorateurs apprenaient les langues du pacifique, et les interprètes embarquées étaient rarement compétents.

Les observations humaines sont obligatoirement déviées par leurs propres normes culturelles. Ce n'est qu'après avoir passé des années dans une culture différente qu'il devient possible de bien comprendre les faits et d'éviter de déformer la réalité.

La fidélité de représentation est bien évidemment limitée par la qualité artistique du réalisateur des dessins.

Aussi bien les auteurs que les illustrateurs se sentaient libres d'embellir à leur manière leur travail. D'autres libertés ont été prises par les éditeurs qui dupliquaient les illustrations.

Des illustrations ont été réalisées après observation, de mémoire, ou encore avec des esquisses de faible qualité. Parfois ils étaient même recopiés de travaux de précédents explorateurs.

En dépit de toutes les complications ci-dessus mentionnées, il reste possible d'identifier les caractéristiques des motifs de tatouages de bien des îles du Pacifique.

Enfin, un dernier exemple représente le cas de Hermann Melville qui passa quelques années de sa vie dans les îles Marquises, et pris des notes intéressantes sur l'art du tatouage. Pourtant dans le même temps, il écrivait Moby Dick et d'autres fictions, indiquant ainsi que sa première attention était de créer des textes qui plaisent à ses lecteurs. Dans le même temps, pour le troisième voyage de Cook, John Weber, l'artiste du bord, était formé au dessin de faune et de flore destinés à l'usage scientifique. C'est ainsi que nous donnons facilement confiance en ses illustrations.

CHAPITRE 2
Les premières célébrités du tatouage:

C'est grâce aux explorations du Capitaine Cook que l'art du tatouage fut réintroduit dans les cultures Européennes. Non seulement, beaucoup de voyageurs revenaient avec, eux mêmes, des tatouages, mais beaucoup d'autres revenaient accompagnés de naturels du Pacifique afin de les montrer dans des foires, dans le but d'obtenir célébrité et fortune..

Le prince Giolo:

Le premier habitant du pacifique ainsi exhibé dans les foires en Europe semble avoir été le Prince Giolo, domestique de l'explorateur français Dampier, en 1691. Dans son journal, Dampier raconte l'étrange destin de cet homme.

Selon Dampier, Giolo était originaire de l'île de Meangis, une petite île située au Sud Ouest des Philippines. Faisant partie de l'Indonésie, Meangis est à égale distance des Carolines, un archipel Micronésien. Le style des tatouages de Giolo, est ressemblant à ceux des Carolines. Le Prince Giolo, sa famille et bien d'autres ont été capturés afin d'être vendus à Mindanao en tant qu'esclaves

le Prince Giolo et sa mère ont été achetés en même temps par un habitant de Mindanao qui avait été baptisé par les espagnols et reçu le nom de Michael. Qui tenta de battre et abuser de son serviteur décoré pour tenter de le faire travailler, mais en vain. Ni les promesses, ni les menaces ni les coups ne parvenaient à le décider à se mettre au travail.

Un certain monsieur Moody racheta pour la somme de soixante dollars Giolo et sa mère. Moody traitait Giolo avec décence, et, au Fort Saint George, il rencontra Dampier.

L'espoir nommé Dampier

Moody proposa à Dampier de raccompagner Giolo et sa mère, dans leur île d'origine, afin qu'ils y fondent un comptoir de commerce d'épices.

Dampier aima l'idée et embarqua Giolo et sa mère, qui mourut peu après de variole. Malheureusement les îliens du Pacifique n'avaient aucune immunité naturelle aux nombreuses maladies introduites par les Européens. Giolo était lui aussi malade, et, d'après Dampier: "Je prend soins de lui avec autant d'attention que si il était mon propre frère ou ma propre soeur.

Puis Dampier décida de conduire Giolo en Europe, afin de le montrer dans les foires, et gagner ainsi l'argent permettant la construction de son bateau personnel . Pourtant face à une série de circonstances, Dampier fut obligé de vendre Giolo avant son retour en Europe. Les nouveaux propriétaires de Giolo étaient plus diligents dans l'intention de l'exhiber sur des foires plutôt que d'organiser son retour. Enfin Giolo rejoint Oxford où il fut exhibé, le Prince mourut ensuite de variole.

Plus tard Dampier tomba sur une publicité décrivant l'exhibition de Giolo, en Angleterre, Il était indiqué que les tatouages de Giolo lui donnaient des pouvoirs magiques tels que les animaux vénéneux étaient impuissants. C'est pourquoi ils le représentaient ainsi entouré de tellement de serpents qui rampaient autour. Giolo qui était tout aussi effrayé que Dampier par les serpents, scorpions ou autres cent pieds... C'est ainsi que, beaucoup de cette histoire, et en particulier l'inclusion des reptiles était un pur embellissement à l'européenne, dans l'intention de renforcer l'attrait exotique de Giolo et attirer un plus large public et gagner plus d'argent.

Les tahitiens du Capitaine Cook:

Le capitaine Cook avait divers insulaires à son bord, dont notamment deux tahitiens: Omai et Tupia, afin de servir d'interprètes et de guides.

Tupia fit rapidement connaître ses talents de navigateur, en situant quelque 74 îles et en reconnaissant plus d'une centaine. De son côté Omai apprenait rapidement et ses compétences étaient plus sociales ou mondaines. Peu après son arrivée en Europe, Omai est devenu une légende, des pièces de théâtre ont été composées sur lui, son portrait fut peint par Sir Josuah Reynolds, président de l'académie Royale d'Angleterre. Il ne reste que peu d'information à propos de ses tatouages, sauf quelques remarques par rapport aux marques sur ses bras.

Jean Baptiste Cabri

L'un des plus anciens européens à se faire tatouer est le français Cabri.

Jean Baptiste Cabri débarqua d'un navire, peu avant 1800. A la même époque, Edwards Robart, un autre débarqué de navire, s'installa aux Marquises en 1799, a écrit de très intéressantes histoires sur la vie de Cabri qu'il considérait fou. Robarts était très énervé par les interférences de Cabri, dans son commerce avec les explorateurs qui passaient par les Marquises. Cabri retourna en Europe où il se montra dans les foires. sa peau est connue pour avoir été préservée et montrée en public.

James O'Connell

Il était connu comme l'irlandais tatoué, il fut tatoué à Ponape , en Malaisie, vers la fin des années 1820. Sa publicité ne montrait que les tatouages des bras, c'était spécialement un danseur et un diseur d'histoires. Il dramatisait l'histoire de sa capture et apparaissait torse nu afin d'exhiber la totalité de ses tatouages. Il décrivait l'expérience de son tatouage de la manière suivante: Le tatouage dura huit journées, couvrant ainsi différentes parties de mon corps, mon dos, mes jambes, mon ventre ont aussi été tatoués, jusqu'à ce que ma peau ressemble à celle d'un rhinocéros, et pas seulement la peau!

Cette mention de tatouages sur le torse n'est pas une caractéristique des tatouages de Ponape, normalement limité aux bras et jambes. D'autres observateurs ont reconnu sur O' Connell des tatouages caractéristiques des îles Fidji; une île où O'Connell passa sur le Spy, le bateau de retour vers l'Europe en 1833. A son retour en Amérique, O'Connell trouva engagement au Lion Circus en 1936, devenant ainsi le premier homme tatoué se produisant en public en Amérique. James O'Connell fit une carrière de cirques: Welch Circus, Barnett Browday Circus, Barnum's American Circus, Dan Rice's Circus, avant de décéder vers 1850.

John Rutherford

Un autre Européen qui reçut des tatouages dans le Pacifique, fut John Rutherford dit Le Chef Blanc. Il a reçu le facial Moko en Nouvelle Zélande. Bien que son tatouage facial soir réellement une marque traditionnelle Maori, les tatouages supérieurs de sa poitrine sont similaires à ceux rencontrés dans les îles de la Société, aussi bien sur tapa qu'en tatouages. Les tatouages abdominaux ressembleraient à ceux des Tuamotus, Il semblerait possible qu'après avoir reçu le Moko en Nouvelle Zélande, Rutherford eut envie de se couvrir d'autres marques qui devraient le rendre encore plus sensationnel encore. Apparemment son succès devait être garanti.

Les exemples cités plus haut sont des cas historiques où des occidentaux ont pu recevoir des tatouages. Leur connaissances était toutefois limitée au style caractéristique des tatouages eux-mêmes. En définitive, bien peu d'attention a été portée sur le contexte social et culturel de ces marques dont l'aspect visuel n'en n'est qu'un faible aspect. Dans la pluspart des cultures du Pacifique, le tatouage était bien autre chose qu'un art décoratif. Il faisait partie intégrante de la religion, de l'économie, des lois sociales, des traditions, et devaient être replacés dans leur contexte.

CHAPITRE 3 ... La tradition

Les hautes compétences du tatoueur:

Tatouer aux Marquises était un art hautement ritualisé. Des traditions complexes dirigeaient tous les aspects du tatouage, incluant qui devait recevoir le tatouage, quand et où, qui devait être présent, comment les outils devaient être tenus, dans quelle séquence les surfaces du corps devaient être couvertes, le dessin qui devait être utilisé, le paiement pour le tatoueur, ou TAHUA, et la fête pendant laquelle les nouveaux tatouages seraient dévoilés. En plus d'être un hautement talentueux artiste, le Tahua était entraîné à accomplir tous ces aspects avec le plus strict respect de la tradition, ce qui, en termes Polynésiens consiste à ne pas franchir de tabu. Cet entraînement avait pour objectif, d'une part la continuité de design et la haute qualité d'exécution des oeuvres.

Qui pouvait se faire tatouer ?

L'accès à la profession de Tatoueur n'était conditionné que par le talent. Celui qui montrait des compétences particulières en dessin, était conduit au tahua et devenait son apprenti pour apprendre l'art et les procédures associées. Les gens pauvres ou encore les femmes pouvaient se faire tatouer par l'apprenti contre un paiement minime. La classe la plus pauvre, les pêcheurs, qui n'avaient même pas les moyens de se payer le salaire de l'apprenti, continuaient sans aucun tatouage. Comme partout dans le pacifique, le tatouage était réalisé pour des raisons d'esthétique. Il était aussi utilisé dans le but d'attirer l'autre sexe.

Un chant de tatoueur en marquisien dit:

On tatoue, on te tatoue un peu, oui ?

Qui sait qui viendra regarder le tatouage de ce copain?

Une superbe minette va venir, ça oui!

Pour bien regarder le tatouage de ce copain, vous comprenez?

Dresse ton sexe bien raide!

Le tatouage des femmes

Il étaient bien moins complexe que celui du fils du chef, il n'y avait pas de préparation particulière, ni rituel, ni cérémonie. Langsdorff a réalisé une illustration d'une femme se faisant tatouer dans l'environnement informel de sa propre maison. Il a de plus assisté à une fête donnée en l'honneur du nouveau tatouage d'une femme. Il écrit: "Parfois un riche insulaire, par générosité, pour se montrer ou encore par amour pour sa femme, va organiser une fête en son honneur. Puis, elle a un bracelet tatoué, ou encore une décoration d'oreille. Pour la fête, un porc est tué, des amis, hommes et femmes sont invités à partager le repas; il s'agit là d'une rare occasion où la femme est autorisée à manger de la viande de porc.

La main droite et le pied gauche:

Les tatouages étaient plus une obligation qu'une marque de distinction pour les femmes. Il y avait un nombre de tabous, par exemple le tatouage des mains et la préparation ou consommation d'aliments. La main droite d'une fille devait être tatouée à l'age de douze ans afin de pouvoir préparer l'aliment traditionnel dit: poipoi. Un homme tatoué ne pouvait manger en compagnie de femmes; un homme incomplètement tatoué ne pouvait manger avec un homme aux tatouages complets. Enfin la marque du mariage était le tatouage de la main droite et du pied gauche.

Le tatouage des femmes était bien moins important que celui des hommes qui, eux, étaient généralement tatoués de la tête aux pieds. Les femmes, en général étaient plus partiellement tatouées, avec des dessins limités aux oreilles, aux lèvres, aux bras, mains et pieds. Parfois les tatouages des bras remontaient jusqu'aux épaules. Les femmes de rang ou encore les riches pouvaient se faire tatouer les jambes, mais ce n'était plus une obligation

CHAPITRE 4 ... Le tatouage marquait le rang social:

Le tatouage était réalisé à la puberté pour marquer la maturité physique et sociale. Les jeunes gens tatoués, homme ou femmes étaient de loin plus demandés en mariage. En fait, un homme non tatoué avait toutes les difficultés à trouver un parti, non seulement parce qu'il était moins attirant, mais aussi car le tatouage montrait à la fois son rang social et sa santé physique. Il était un signe de santé et d'endurance. C'est ainsi que les chefs et les guerriers avaient les motifs les plus élaborés.

Quelques motifs sont ainsi connus pour avoir appartenu à une classe sociale particulière. Des spirales dans la prolongation des yeux se retrouvait chez tous les guerriers. Des spirales appelées kakoata sur le front et les tempes, indiquaient la marque du chef.

Il existait de même des compagnies de banquets qui se distinguaient par des marques tatouées sur la poitrine. Ce serait comme si la grande famille, incluant servants et personnel du roi ou du chef disposait de privilèges alimentaires, et seraient distingué par un tatouage identique sur la poitrine.

Le tatouage facial

Il était indicatif de l'appartenance à une tribu. Le paheke est une caractéristique de Nuku Hiva; deux bandes horizontales nommées ti'atiapu, une caractéristique de Hiva Oa; et ihuepo était prédominant à Fatu Hiva, et marqué par une bande centrale qui couvre les narines. De grands triangles faciaux étaient associés avec les habitants de la vallée de Taipivai; et enfin un large cercle sur le visage caractérisait ceux de la vallée de Taiohae.

Tatouer le fils du chef:

Un riche individu devait épargner durant des années afin de pouvoir financer le tatouage de son fils aîné. Non seulement il devait payer le cachet du Tatoueur, mais aussi faire face aux dépenses alimentaire du tatoueur et de ses assistants; aussi bien que la troupe des arioris qui construisaient les maisons destinées au tatouage. Différentes maisons étaient construites pour la durée de l'opération: une maison d'habitation, un lieu de repas communs, le salon de tatouages proprement dit, et la maison du tatoueur et de ses assistants.

Ces maisons seraient détruites à la fin des opérations, puis une grande fête sera organisée au cours de laquelle les nouveaux tatouages seraient dévoilés.

Pourtant, jusqu'à la fin totale des tatouages, un onguent jaune vif était étalé sur les nouveaux motifs afin de les masquer complètement. Les îles marquises seraient le seul archipel du Pacifique à pratiquer cette coutume.

Le tatouage était un processus lent, des périodes de repos étaient indispensables pour récupérer du choc de l'opération. Pendant que le fils héritier était le principal sujet d'attentions, ses frères et soeurs, les assistants et les arioris, pouvaient aussi recevoir leurs tatouages pendant que le fils héritier se reposait.

Le tatouage d'un fils de chef, était d'une importance capitale, la cérémonie était chargée de pouvoir occulte, de mana: Un concept qui se rattache aux puissances supranaturelles. La tête et le sang sont deux éléments toujours liés au pouvoir, au mana, et puisque le tatouage fait usage des deux, il est assujetti à un stricte éventail de tabous et de restrictions.

Purification et abstinence

Avant toute chose, le futur tatoué devait suivre une période de purification rituelle. Ceci se développait en terme de fête durant un laps de temps défini, puis en abstinence jusqu'à la fin des opérations. Les parents devaient s'éloigner du lieu de tatouage. Le tahua et le sujet étaient les deux soumis à de puissants tabous pendant toute la période, qui parfois durait six semaines ou plus.

Il était interdit de consommer certains aliments, comme la viande de porc, ou encore cette boisson narcotique appelée Kava. Il était recommandé de boire le moins possible, pour éviter les risques d'inflammation.

Chapitre 5 .. La légende de Kena

Elle était chantée par le tahua scandant ainsi le rythme: tap- tap- tap- du maillet battant le peigne à tatouer. Pendant que le tahua "faisait la musique", il accompagnait le rythme tap-tap-tap, d'une comptine. On retrouve la chanson de geste des troubadours moyenâgeux

Bien des légendes se rattachent à l'aspect religieux du tatouage. Pendant l'opération du tatouage, le tatoueur et le tatoués sont sous la protection du dieu Hamatakee, pourtant le dieu du Tahua et des Arioris est connu pour être Tohu.

La légende de Kena, dieu associé à la pratique du tatouage, peut expliquer la nature composite des motifs eux-mêmes

La mère de Kena, Tiahee, pendant de nombreuses années donna naissance à des enfants prématurés. Disons plutôt des morceaux d'enfant. Des bras, des jambes, des troncs, des mains, jusqu'aux yeux et aux oreilles qui naissaient séparément, tous vivant mais ne formant pas un ensemble cohérent.

Enfin, après de longues années d'attente, Tiahee donna naissance à un garçon en entier tout à fait normal sur tous les points de vue. Tiu, le père était fou de joie et appela son fils Kena; il se réjouissait qu'un jour Kena serait un homme capable de l'aider à aller à la pèche ou au jardin potager.

Malheureusement, quand Kena est devenu grand, il était un garçon extrêmement paresseux qui n'arrivait même pas à se mettre debout. Après bien des tentatives de persuasion et des menaces, le père le jeta hors de sa maison, pendant un accès de colère.

Alors qu'il était en train de partir, toutes les pièces détachées, ses frères et soeurs se mirent à pleurer et à l'appeler. Leur mère avaient placé les parties vivantes dans un panier suspendu à la charpente de la maison. Elles voulaient toutes s'en aller avec Kena.

C'est ainsi que Kena les pris avec lui, et s'en fut à l'aventure vallée après vallée, ses parties de frères et soeurs le conseillaient et l'encourageaient. Il devint ainsi un grand héros en conquérant tous les titres d'habilité dans le maniement des armes, le lancer de javelot et beaucoup, beaucoup d'autres sports ou jeux d'adresse. Il avait en permanence avec lui ses frères et soeurs qui lui disaient dans quelle position il allait dominer, et comment gagner. C'était beaucoup grâce à cette aide qu'il était toujours vainqueur.

Alors il fut à Taaoa et se maria avec sa jolie cousine Teofio. Un jour il alla à la mer et se mit à jouer avec sa planche de surf pendant des jours et des jours. Quand il rentra chez lui, il était entièrement couvert d'algues gluantes, sa femme l'abandonna avec dégoût. Il partit, errant à l'aventure, se remaria plusieurs fois, de place en place, et, enfin, il atteint Atunoa où une grande princesse était en train d'organiser la séance de tatouage de son fils aîné. Kena décida alors d'en profiter pour obtenir un magnifique tatouage et retourner conquérir sa première épouse Teofio.

En premier lieu, par un tour de magie, il se fit aussi petit qu'un enfant, afin de passer inaperçu. Ainsi, il reçu, en sept jours, un costume complet, finement tatoué. Ce qui aurait été impossible pour une personne normale; un tel costume aussi délicatement tatoué aurait pris sept années ou plus. Kena, avec sa magie, était capable de le supporter. Chaque soir, il couvrait de suies son nouveau tatouage, jusqu'à devenir entièrement noir à la fin des tatouages.

Il reprit sa taille normale et regagna la maison de son père. Là, il bâtit un grand bassin carré en pierre de lave et se baigna dedans, se lava, et regagna, à la nuit, la maison de ses parents.

Quand il arriva devant la maison, un éclair illumina la silhouette, en l'éclairant, du bras jusqu'à l'aisselle. Qu'est-ce que c'est que çà ? s'écrie sa mère! Je pense qu'il s'agit de notre fils répondit son père.

Il était alors le bienvenu.

Il devait se procurer des cochons et du poisson, du poipoi et des fruits, pour apporter à Atunoa pour la grande fête qui célébrait la fin du tatouage.

Le jour suivant sa mère fit la tournée des maisons amies et dit à Kena, Retournes à Atunoa, quand ce sera le jour des offrandes, la population du village apportera tout ce qu'il faut pour la fête et l'apportera à la maison de tes compagnons les Arioris. Ainsi Kena s'en fut et donna les présents.

Le matin de la fête, la mère décora son fils d'une belle parure de plumes noires d'oiseaux rares, relevée d'une plume rouge sacrée.. De plus il vêtit: Un tablier réalisé avec des barbes de vieillards, des boucles d'oreilles en ivoire, un collier en dents de cachalot, des plumes et guirlandes faites en cheveux nouées aux chevilles.

Sa première femme Teofio était avec les autres femmes. Ce fut une grande fête, avec danses, chants, musiques, et surtout le grand tambour qui battait pendant qu'ils montraient leurs nouveaux tatouages à la foule.

Kena fut le plus beau de tous. Quand vint la fin de la nuit, Teofio vint du côté de Kena. Kena lui dit: viens à moi; veux-tu que nous soyons réunis à nouveau ?

Teofio accepta...

texte original de Tricia Allen, traduit de l'américain par bernard lompre 1998ethnologie
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Jean-Sé
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Message par Jean-Sé »

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Message par susana »

bon c'est un truc farouchement intéressant sur le tatouage aux iles marquises
mais si t'as rien a surfer du tattoo
passe cette vague... 8) 8) 8) bernard
La hyène
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Message par La hyène »

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Message par funlolo »

les ecoute pas susana ....... super instructif :wink:
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Message par susana »

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La hyène
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Message par La hyène »

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Jean-Sé
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Message par Jean-Sé »

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Re :blebelebeb

Message par X-Off »

à moi,



C'est Roger et Marcel qui sont à une commiss agricole,

Roger dit à Marcel :
- Il est tatoué l'chien là ?

Marcel répond :
- Ben oui qu'il est à moué.
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