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fmas la légende
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Extraits de Discours de Sa Majesté Impériale Hailé Selassié Ier :
<br>
<br>Californie, 28 Février 1968
<br>"J'aimerais faire part à ceux qui veulent savoir, de ce que la vie m'a appris sur la discrimination raciale... Jusqu'à ce que la philosophie qui soutient l'existence d'une race supérieure et d'une autre inférieure soit discréditée et abandonnée définitivement et de façon permanente jusqu'à ce qu'il n'existe plus de citoyens de première classe et de seconde classe au sein d'une nation, jusqu'à ce que la couleur d'un homme n'ait pas plus d'importance que la couleur de ses yeux, jusqu' à ce que les droits fondamentaux des hommes soient garantis, ce de façon égale et sans considération raciale... Jusqu'à ce jour, le rêve d'une paix durable, l'ambition de devenir citoyen du monde, et l'existence souveraine d'une existence internationale, ne seront qu'une illusion fuyante, que l'on poursuit sans jamais pouvoir l'atteindre.
<br>
<br>Et jusqu'à ce que le régime ignoble et voué à néant qui tient actuellement nos frères en Angola, au Mozambique, en Afrique du Sud, par un lien inhumain, soit renversé, complètement détruit; jusqu' à ce que le fanatisme, les préjugés, la malveillance et l'égoïsme inhumain soit remplacé par la compréhension, la tolérance, et la bienveillance; jusqu'à ce que tous les Africains se lèvent et parlent en êtres libres, égaux aux yeux du Tout Puissant; jusqu'à ce jour, le continent africain ne connaîtra pas la paix.
<br>Nous, les Africains, nous battrons si cela s'avère nécessaire, et nous savons que nous aurons gain de cause, car nous croyons à la victoire du bien sur le mal."
<br>
<br>Californie, 28 février 1968.
<br>Traduction française magazine JahNhoy
<br>
<br>
<br>"La voix de l'Ethiopie", 5 Avril 1958
<br>"On ne peut nier le fait qu'autrefois, la vie de l'homme n'était que peine et épreuve. On peut donc dire que la civilisation moderne et le progrès de la science ont grandement amélioré la vie de l'homme et ont apporté confort et bien-être à son existence. Mais la civilisation peut servir l'homme aussi bien pour de bonnes que pour de mauvaises intentions.
<br>
<br>L'expérience montre qu'elle a invariablement apporté de grands bénéfices à ceux qui l'ont utilisée à bon escient, pendant qu'elle apportait mal et damnation incommensurables à ceux qui l'ont utilisée à de mauvaises fins. Par conséquent, pour que nos volontés soient soumises aux bonnes influences, et pour éviter le mal, il faut faire preuve d'une grande sagesse. Afin de suivre cette action, on doit être guidé par la religion. Le progrès sans la religion, est comme une vie cerclée de dangers inconnus, et même comme un corps sans âme. Toutes les inventions humaines depuis l'instrument primitif jusqu'à l'atome moderne, peuvent considérablement aider l'homme dans ses entreprises pacifiques mais si elles sont utilisées à de mauvaises intentions, elles ont la capacité d'exterminer la race humaine de la surface de la Terre. C'est seulement lorsque l'esprit humain est guidé par la religion et la moralité que l'homme est en mesure d'acquérir la vision nécessaire pour donner à ses ingénieuses inventions et appareils un usage réellement utile et bénéfique. Le progrès de la science peut être nuisible pour l'homme seulement lorsqu'il est utilisé à de mauvaises fins, et non parce qu'il revendique une priorité sur la religion dans la révélation de la science à l'Homme. Il est important que le progrès spirituel suive le rythme du progrès matériel. Quand on réalise cela, le voyage de l'homme vers des valeurs plus élevées et plus durables révèle des progrès plus signifiants pendant que le mal s'éloigne de lui. Sachant que le progrès matériel et spirituel sont essentiels à l'homme, nous devons sans cesse travailler pour la réalisation commune des deux. Seulement alors serons nous capables d'acquérir ce calme intérieur absolu si nécessaire à notre bien être. Ce n'est que lorsqu'un peuple rétablit l'équilibre entre le progrès scientifique et le progrès spirituel et moral qu'il peut se dire posséder une identité parfaite et complète, et non une identité déséquilibrée. Le type de progrès que nous avons prévu pour l'Ethiopie est basé sur ces principes fondamentaux."
<br>
<br>Extrait d'interview à "La Voix de l'Ethiopie" publiée le 5 avril 1958
<br>
<br>
<br>Conférence de Belgrade des Nations Unies, 3 Septembre 1961
<br>"Le spectre de la discrimination raciale qui, pendant si longtemps a projeté son ombre sombre et malfaisante sur une bonne partie de notre terre disparaît lentement. De plus en plus, on juge les hommes sur la base de leurs talents et de leurs capacités plutôt que sur les bases tant superficielles et si peu significatives de leur appartenance à une race et à une religion déterminée. Mais il y a encore ceux qui, dans leur bigoterie et leur ignorance, résistent à cette marée montante, et c’est à l’encontre de ceux-là que doivent être dirigés nos efforts.
<br>
<br>La lutte que mènent nos frères en Afrique du Sud pour atteindre le statut d’hommes libres continue. Libres d’être debout, la tête haute, égaux parmi les autres hommes. C’est un statut que tant de millions d’Asiatiques et d’Africains n’ont seulement atteint qu’hier. Nous ne nous serons pas acquittés de notre devoir, notre but ne sera pas atteint, notre victoire ne sera pas gagnée, tant que l’Apartheid, cette politique illégitime du gouvernement de l’Union Sud-Africaine, régnera sur une quelconque partie de cette terre.
<br>
<br>Il y a eu en Afrique du Sud une tentative de légiférer l’inégalité des races. Cette tentative est condamnée à l’échec. Nous nous sommes ici engagés à ne prendre aucun répit dans cette lutte tant que l’absence et le simulacre de raisons valables justifiant cette loi ne soient révélés aux yeux de tous et jusqu’à ce que ceux qui l’ont utilisée pour servir leur propre but l’aient abjurée, car cette doctrine est une insulte pour tous les hommes, au Dieu Tout-Puissant à l’image duquel nous avons été créés. Mais en même temps, ne perdons pas de vue qu’il est extrêmement difficile de légiférer le concept d’égalité, car ce sujet fait appel à des attitudes et des valeurs sur lesquelles, hélas, l’intellect n’ a que peu de contrôle. Ne sombrons pas dans la même haine envers ceux qui, protégeant leur liberté à l’appel des préjugés, révèlent à travers leurs actions que le poison de la discrimination raciale a des effets durables. Par cette réaction que nous pourrions avoir, il ne faudrait absolument pas qu’il se révèle que se cache en nous, pas moins qu’en eux, une quelconque capacité à se laisser emporter par des passions irraisonnées. Il ne faudrait pas que se démontre la possibilité que nous, pas moins qu’eux, puissions être sensible à ce virus qui se nomme "Intolérance". Soyons fiers du fait que, en tant qu’hommes libres, nous dénonçons, attaquons et avons en horreur la discrimination raciale où qu’elle soit et quelle qu’elle soit. En plus des pressions économiques dont nous pouvons faire usage, nous pouvons faire sentir tout le poids de notre pression morale et rallier l’opinion mondiale à notre cause, en mettant à jour la brutalité, l’inhumanité, le vice inhérent et le mal que cette politique personnifie."
<br>
<br>Discours de sa Majesté Hailé Sélassié Ier.
<br>3 sept. 1961 Conférence de Belgrade des Nations Unies.
<br>
<br>
<br>Université "Hailé Selassié 1er", 18 décembre 1961
<br>"Personne ne peut ignorer l’importance de la spiritualité dans ce cycle d’études. L’instruction et la formation technique doivent être nourries par la foi en Dieu, le respect de l’âme humaine et le respect du raisonnement de l’esprit. Il n’est pas d’ancrage plus sûr pour notre instruction, nos vies, et nos actions publiques, et ces dernières doivent être couplées avec l’enseignement du divin et de ce qu’il y a de mieux dans la compréhension de l’humain.
<br>
<br>La fonction de dirigeant développée ici est inspirée des valeurs fondamentales et du pouvoir moral qui ont constitué l’essence de nos enseignements religieux depuis des siècles. Notre temps est un temps critique au cours duquel nations s’élèvent contre nations. Les tensions augmentent et le désastre est possible à tout moment. Les distances sont raccourcies. La paix et la vie sont menacées par le conflit et l’incompréhension. Il est grand temps aujourd’hui que la croyance sincère dans la parenté de l’homme à Dieu soit la fondation de tout effort que l’homme déploie pour son édification et instruction personnelles, la base de toute compréhension, coordination et paix. Nous nous chargeons, membres de cette université, de veiller à ce que ces valeurs spéciales demeures primordiales, telles un fondement pour votre connaissance et votre pensée. Ainsi les vérités fondamentalement morales pourront soutenir et servir de bouclier à l’ossature de la vie universitaire."
<br>
<br>Discours de Sa Majesté Impériale Hailé Sélassié Ier.
<br>lors de la création de l’université “Hailé Selassié 1er” 18 décembre 1961
<br>
<br>
<br>Faculté d'Addis Abbeba, 23 Septembre 1963
<br>"L’éducation développe l’intellect, et l’intellect distingue l’homme des autres créatures. C’est l’éducation qui permet à l’homme de mettre la nature à son service et d’utiliser ses ressources pour le bien-être et l’amélioration de la qualité de vie humaine. L’éducation est la clef de l’amélioration et l’accomplissement d’une vie moderne car l’homme ne peut vivre seulement de pain.
<br>L’homme est aussi fait d’intellect et d’âme. Par conséquent, l’éducation en générale, au delà du physique, à pourvoir en nourriture l’esprit et l’âme. Toute éducation qui ignore la nature intrinsèque de l’homme et qui néglige son esprit et son savoir de raisonnement, ne peut-être considérée comme une véritable éducation. Une éducation bien faite ne devrait pas être celle qui prépare les étudiants uniquement à une bonne rémunération. Elle devrait être celle qui est en mesure de les aider et de les guider vers l’acquisition d’une réflexion pure, une pensée fertile et un esprit élevé.
<br>
<br>La personne éduquée dont l’Ethiopie et les pays de son niveau ont besoin, n’est pas celle qui a emmagasiné des bribes de connaissances. La personne éduquée est celle qui utilise les idées qu’elle tire des conférences auxquelles elle a assisté, des ouvrages qu ‘elle a lus et des discours qu’elle a entretenus pour le bénéfice de son pays et de son peuple, c’est celle qui répand de nouvelles idées en harmonie avec les aspects sociaux et économiques de sa communauté afin que des résultats fructueux soient atteints."
<br>
<br>Discours de sa Majesté Hailé Séladdié Ier
<br>23 septembre 1963, Faculté d’Addiss Abbaba.
<br>
<br>
<br>Création de l'O.U.A
<br>"(...) Mais à côté de cela, dans tout ce qui a été dit, écrit ou fait au cours de ces dernières années, il y a un thème commun. L’unité a été acceptée comme étant l’objectif à atteindre.
<br>
<br>Nous discutons sur les moyens et les différentes méthodes pour y parvenir. Nos débats tournent autour de techniques et de tactiques. Mais quand tout cela est mis de côté, nos différences sont réduites à peu de choses. Nous sommes résolus à créer l’unité des Africains. A vrai dire, notre continent n’est pas encore fait. Il attend sa construction et ceux qui doivent le bâtir.
<br>
<br>Il est notre devoir et notre privilège de réveiller ce géant, mais non point au niveau du nationalisme de l’Europe du 20ème siècle, non point à une conscience régionale, mais à la poursuite d’une fraternité Africaine Unique déployant ses efforts unis vers l’accomplissement d’un plus grand et d’un plus noble idéal.
<br>
<br>Nous devons éviter avant tout de tomber dans les pièges du tribalisme. Si nous sommes divisés sur une base tribale, c’est une invitation à l’intervention étrangère avec toutes les conséquences néfastes que cela comporte.
<br>
<br>Tout en reconnaissant que l’avenir de ce continent, en dernier ressort, réside dans une union politique, nous devons également reconnaître que les obstacles à surmonter pour y parvenir sont nombreux et difficiles. Les peuples d’Afrique n’ont pas acquis leur indépendance dans les mêmes conditions. Il possèdent des systèmes politiques différents. Nos économies sont différentes et nos systèmes sociaux fondés sur des cultures et des traditions diverses. D’autre part, il n’existe pas d’accord sur le comment, ni sur le contenu de cette Union. Sera t-elle dans sa forme fédérale, confédérale ou unitaire? La souveraineté de chaque pays en sera t-elle diminuée et dans ce cas là, dans quelle mesure et quel(s) domaine(s) ?
<br>
<br>Si nous attendons d’arriver d’abord à un accord sur ces points, et sur d’autres questions similaires, plusieurs générations se succéderont avant d’avoir suffisamment progressé alors que le débat ne fera que continuer à faire rage."
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<br>Californie, 28 Février 1968
<br>"J'aimerais faire part à ceux qui veulent savoir, de ce que la vie m'a appris sur la discrimination raciale... Jusqu'à ce que la philosophie qui soutient l'existence d'une race supérieure et d'une autre inférieure soit discréditée et abandonnée définitivement et de façon permanente jusqu'à ce qu'il n'existe plus de citoyens de première classe et de seconde classe au sein d'une nation, jusqu'à ce que la couleur d'un homme n'ait pas plus d'importance que la couleur de ses yeux, jusqu' à ce que les droits fondamentaux des hommes soient garantis, ce de façon égale et sans considération raciale... Jusqu'à ce jour, le rêve d'une paix durable, l'ambition de devenir citoyen du monde, et l'existence souveraine d'une existence internationale, ne seront qu'une illusion fuyante, que l'on poursuit sans jamais pouvoir l'atteindre.
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<br>Et jusqu'à ce que le régime ignoble et voué à néant qui tient actuellement nos frères en Angola, au Mozambique, en Afrique du Sud, par un lien inhumain, soit renversé, complètement détruit; jusqu' à ce que le fanatisme, les préjugés, la malveillance et l'égoïsme inhumain soit remplacé par la compréhension, la tolérance, et la bienveillance; jusqu'à ce que tous les Africains se lèvent et parlent en êtres libres, égaux aux yeux du Tout Puissant; jusqu'à ce jour, le continent africain ne connaîtra pas la paix.
<br>Nous, les Africains, nous battrons si cela s'avère nécessaire, et nous savons que nous aurons gain de cause, car nous croyons à la victoire du bien sur le mal."
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<br>Californie, 28 février 1968.
<br>Traduction française magazine JahNhoy
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<br>"La voix de l'Ethiopie", 5 Avril 1958
<br>"On ne peut nier le fait qu'autrefois, la vie de l'homme n'était que peine et épreuve. On peut donc dire que la civilisation moderne et le progrès de la science ont grandement amélioré la vie de l'homme et ont apporté confort et bien-être à son existence. Mais la civilisation peut servir l'homme aussi bien pour de bonnes que pour de mauvaises intentions.
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<br>L'expérience montre qu'elle a invariablement apporté de grands bénéfices à ceux qui l'ont utilisée à bon escient, pendant qu'elle apportait mal et damnation incommensurables à ceux qui l'ont utilisée à de mauvaises fins. Par conséquent, pour que nos volontés soient soumises aux bonnes influences, et pour éviter le mal, il faut faire preuve d'une grande sagesse. Afin de suivre cette action, on doit être guidé par la religion. Le progrès sans la religion, est comme une vie cerclée de dangers inconnus, et même comme un corps sans âme. Toutes les inventions humaines depuis l'instrument primitif jusqu'à l'atome moderne, peuvent considérablement aider l'homme dans ses entreprises pacifiques mais si elles sont utilisées à de mauvaises intentions, elles ont la capacité d'exterminer la race humaine de la surface de la Terre. C'est seulement lorsque l'esprit humain est guidé par la religion et la moralité que l'homme est en mesure d'acquérir la vision nécessaire pour donner à ses ingénieuses inventions et appareils un usage réellement utile et bénéfique. Le progrès de la science peut être nuisible pour l'homme seulement lorsqu'il est utilisé à de mauvaises fins, et non parce qu'il revendique une priorité sur la religion dans la révélation de la science à l'Homme. Il est important que le progrès spirituel suive le rythme du progrès matériel. Quand on réalise cela, le voyage de l'homme vers des valeurs plus élevées et plus durables révèle des progrès plus signifiants pendant que le mal s'éloigne de lui. Sachant que le progrès matériel et spirituel sont essentiels à l'homme, nous devons sans cesse travailler pour la réalisation commune des deux. Seulement alors serons nous capables d'acquérir ce calme intérieur absolu si nécessaire à notre bien être. Ce n'est que lorsqu'un peuple rétablit l'équilibre entre le progrès scientifique et le progrès spirituel et moral qu'il peut se dire posséder une identité parfaite et complète, et non une identité déséquilibrée. Le type de progrès que nous avons prévu pour l'Ethiopie est basé sur ces principes fondamentaux."
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<br>Extrait d'interview à "La Voix de l'Ethiopie" publiée le 5 avril 1958
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<br>Conférence de Belgrade des Nations Unies, 3 Septembre 1961
<br>"Le spectre de la discrimination raciale qui, pendant si longtemps a projeté son ombre sombre et malfaisante sur une bonne partie de notre terre disparaît lentement. De plus en plus, on juge les hommes sur la base de leurs talents et de leurs capacités plutôt que sur les bases tant superficielles et si peu significatives de leur appartenance à une race et à une religion déterminée. Mais il y a encore ceux qui, dans leur bigoterie et leur ignorance, résistent à cette marée montante, et c’est à l’encontre de ceux-là que doivent être dirigés nos efforts.
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<br>La lutte que mènent nos frères en Afrique du Sud pour atteindre le statut d’hommes libres continue. Libres d’être debout, la tête haute, égaux parmi les autres hommes. C’est un statut que tant de millions d’Asiatiques et d’Africains n’ont seulement atteint qu’hier. Nous ne nous serons pas acquittés de notre devoir, notre but ne sera pas atteint, notre victoire ne sera pas gagnée, tant que l’Apartheid, cette politique illégitime du gouvernement de l’Union Sud-Africaine, régnera sur une quelconque partie de cette terre.
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<br>Il y a eu en Afrique du Sud une tentative de légiférer l’inégalité des races. Cette tentative est condamnée à l’échec. Nous nous sommes ici engagés à ne prendre aucun répit dans cette lutte tant que l’absence et le simulacre de raisons valables justifiant cette loi ne soient révélés aux yeux de tous et jusqu’à ce que ceux qui l’ont utilisée pour servir leur propre but l’aient abjurée, car cette doctrine est une insulte pour tous les hommes, au Dieu Tout-Puissant à l’image duquel nous avons été créés. Mais en même temps, ne perdons pas de vue qu’il est extrêmement difficile de légiférer le concept d’égalité, car ce sujet fait appel à des attitudes et des valeurs sur lesquelles, hélas, l’intellect n’ a que peu de contrôle. Ne sombrons pas dans la même haine envers ceux qui, protégeant leur liberté à l’appel des préjugés, révèlent à travers leurs actions que le poison de la discrimination raciale a des effets durables. Par cette réaction que nous pourrions avoir, il ne faudrait absolument pas qu’il se révèle que se cache en nous, pas moins qu’en eux, une quelconque capacité à se laisser emporter par des passions irraisonnées. Il ne faudrait pas que se démontre la possibilité que nous, pas moins qu’eux, puissions être sensible à ce virus qui se nomme "Intolérance". Soyons fiers du fait que, en tant qu’hommes libres, nous dénonçons, attaquons et avons en horreur la discrimination raciale où qu’elle soit et quelle qu’elle soit. En plus des pressions économiques dont nous pouvons faire usage, nous pouvons faire sentir tout le poids de notre pression morale et rallier l’opinion mondiale à notre cause, en mettant à jour la brutalité, l’inhumanité, le vice inhérent et le mal que cette politique personnifie."
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<br>Discours de sa Majesté Hailé Sélassié Ier.
<br>3 sept. 1961 Conférence de Belgrade des Nations Unies.
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<br>Université "Hailé Selassié 1er", 18 décembre 1961
<br>"Personne ne peut ignorer l’importance de la spiritualité dans ce cycle d’études. L’instruction et la formation technique doivent être nourries par la foi en Dieu, le respect de l’âme humaine et le respect du raisonnement de l’esprit. Il n’est pas d’ancrage plus sûr pour notre instruction, nos vies, et nos actions publiques, et ces dernières doivent être couplées avec l’enseignement du divin et de ce qu’il y a de mieux dans la compréhension de l’humain.
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<br>La fonction de dirigeant développée ici est inspirée des valeurs fondamentales et du pouvoir moral qui ont constitué l’essence de nos enseignements religieux depuis des siècles. Notre temps est un temps critique au cours duquel nations s’élèvent contre nations. Les tensions augmentent et le désastre est possible à tout moment. Les distances sont raccourcies. La paix et la vie sont menacées par le conflit et l’incompréhension. Il est grand temps aujourd’hui que la croyance sincère dans la parenté de l’homme à Dieu soit la fondation de tout effort que l’homme déploie pour son édification et instruction personnelles, la base de toute compréhension, coordination et paix. Nous nous chargeons, membres de cette université, de veiller à ce que ces valeurs spéciales demeures primordiales, telles un fondement pour votre connaissance et votre pensée. Ainsi les vérités fondamentalement morales pourront soutenir et servir de bouclier à l’ossature de la vie universitaire."
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<br>Discours de Sa Majesté Impériale Hailé Sélassié Ier.
<br>lors de la création de l’université “Hailé Selassié 1er” 18 décembre 1961
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<br>Faculté d'Addis Abbeba, 23 Septembre 1963
<br>"L’éducation développe l’intellect, et l’intellect distingue l’homme des autres créatures. C’est l’éducation qui permet à l’homme de mettre la nature à son service et d’utiliser ses ressources pour le bien-être et l’amélioration de la qualité de vie humaine. L’éducation est la clef de l’amélioration et l’accomplissement d’une vie moderne car l’homme ne peut vivre seulement de pain.
<br>L’homme est aussi fait d’intellect et d’âme. Par conséquent, l’éducation en générale, au delà du physique, à pourvoir en nourriture l’esprit et l’âme. Toute éducation qui ignore la nature intrinsèque de l’homme et qui néglige son esprit et son savoir de raisonnement, ne peut-être considérée comme une véritable éducation. Une éducation bien faite ne devrait pas être celle qui prépare les étudiants uniquement à une bonne rémunération. Elle devrait être celle qui est en mesure de les aider et de les guider vers l’acquisition d’une réflexion pure, une pensée fertile et un esprit élevé.
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<br>La personne éduquée dont l’Ethiopie et les pays de son niveau ont besoin, n’est pas celle qui a emmagasiné des bribes de connaissances. La personne éduquée est celle qui utilise les idées qu’elle tire des conférences auxquelles elle a assisté, des ouvrages qu ‘elle a lus et des discours qu’elle a entretenus pour le bénéfice de son pays et de son peuple, c’est celle qui répand de nouvelles idées en harmonie avec les aspects sociaux et économiques de sa communauté afin que des résultats fructueux soient atteints."
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<br>23 septembre 1963, Faculté d’Addiss Abbaba.
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<br>Création de l'O.U.A
<br>"(...) Mais à côté de cela, dans tout ce qui a été dit, écrit ou fait au cours de ces dernières années, il y a un thème commun. L’unité a été acceptée comme étant l’objectif à atteindre.
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<br>Nous discutons sur les moyens et les différentes méthodes pour y parvenir. Nos débats tournent autour de techniques et de tactiques. Mais quand tout cela est mis de côté, nos différences sont réduites à peu de choses. Nous sommes résolus à créer l’unité des Africains. A vrai dire, notre continent n’est pas encore fait. Il attend sa construction et ceux qui doivent le bâtir.
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<br>Il est notre devoir et notre privilège de réveiller ce géant, mais non point au niveau du nationalisme de l’Europe du 20ème siècle, non point à une conscience régionale, mais à la poursuite d’une fraternité Africaine Unique déployant ses efforts unis vers l’accomplissement d’un plus grand et d’un plus noble idéal.
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<br>Nous devons éviter avant tout de tomber dans les pièges du tribalisme. Si nous sommes divisés sur une base tribale, c’est une invitation à l’intervention étrangère avec toutes les conséquences néfastes que cela comporte.
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<br>Tout en reconnaissant que l’avenir de ce continent, en dernier ressort, réside dans une union politique, nous devons également reconnaître que les obstacles à surmonter pour y parvenir sont nombreux et difficiles. Les peuples d’Afrique n’ont pas acquis leur indépendance dans les mêmes conditions. Il possèdent des systèmes politiques différents. Nos économies sont différentes et nos systèmes sociaux fondés sur des cultures et des traditions diverses. D’autre part, il n’existe pas d’accord sur le comment, ni sur le contenu de cette Union. Sera t-elle dans sa forme fédérale, confédérale ou unitaire? La souveraineté de chaque pays en sera t-elle diminuée et dans ce cas là, dans quelle mesure et quel(s) domaine(s) ?
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<br>Si nous attendons d’arriver d’abord à un accord sur ces points, et sur d’autres questions similaires, plusieurs générations se succéderont avant d’avoir suffisamment progressé alors que le débat ne fera que continuer à faire rage."
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- Timide
- Messages : 839
- Enregistré le : 17 janv. 2004, 23:33
- Contact :
Re :fmas la légende
[quote=thomas89]Avec la hyène[/quote]
Ca on avait bien remarqué... Ceci dit quel est le but de ton post (pas tout lis car trop long?)
Ca on avait bien remarqué... Ceci dit quel est le but de ton post (pas tout lis car trop long?)
Re :fmas la légende
te faire perdre du temps j'essaye de remplacer la hyéne
Re :fmas la légende
Plus ça va plus on va la regretter !!!!
[img]http://www.fun1450.com/nigauderie/verbot.jpg[/img]
[img]http://www.fun1450.com/nigauderie/verbot.jpg[/img]
Re :fmas la légende
a force de bétises je suis devenu superstar :shock: :?
Re :fmas la légende
j'en connais d'autres
[img]http://images-eu.amazon.com/images/P/B00005RSCX.08.LZZZZZZZ.jpg[/img]
[img]http://images-eu.amazon.com/images/P/B00005RSCX.08.LZZZZZZZ.jpg[/img]
Re :fmas la légende
Vous avez l'air de killer vous-deux !
[img]http://www.quellicheilcinema.com/immagini/interviste/iene.jpg[/img]
Berthier et frères.
[img]http://www.quellicheilcinema.com/immagini/interviste/iene.jpg[/img]
Berthier et frères.
Re :fmas la légende
on est des stars
et encore tu as rein tous les reste a été modéré
et encore tu as rein tous les reste a été modéré
Re :fmas la légende
QUOTE(thomas89)
a force de bétises je suis devenu superstar :D :shock: :? :D :D :D :D :D :D :D :D :D :D :D :D
c pas plutôt supercon?
Re :fmas la légende
Quel star ce V89 Vraiment !!!
-
- Newbie
- Messages : 27
- Enregistré le : 07 févr. 2005, 14:08
- Contact :
Re :fmas la légende
Mardi 7 juin, Capleton a adressé une déclaration signée de sa main aux associations lesbiennes, gaies, bi & trans (LGBT) – annexe [b]. Le chanteur rasta leur donne sa "bénédiction" au nom de "Sa Majesté Impériale Hailé Sélassié" et affirme que sa musique "n'incite à la violence contre aucun être humain que ce soit, quelque soit son genre de vie, que ce soit en Jamaïque ou à l'étranger" (certaines associations voudront voir dans cette affirmation un clair engagement contre les violences homophobes, d'autres y verront un déni de la réalité). Capleton affirme également que la religion rasta lui donne des "convictions sur son propre genre de vie" (comprendre : sa propre orientation sexuelle) et que "les gens doivent le respecter" (toutefois, il n'indique pas explicitement qu'il "respecte" en retour le "genre de vie" des personnes LGBT). Capleton affirme ensuite "que la vie est sacrée et que seul Jah [Dieu] peut la donner et la reprendre" (toutefois, il ne condamne pas explicitement les actes ou propos homophobes ou transphobes et trouve simplement "regrettable" que certaines de ses chansons aient été "prises comme des attaques personnelles et mal comprises ou mal interprétées"). Capleton affirme enfin qu'il a "décidé" de ne plus interpréter ces chansons "de quelque façon que ce soit".
La Fédération des CGL se réjouit que Capleton confirme personnellement et par écrit sa décision annoncée le 4 février dernier, par son label et par oral, de ne plus interpréter de chansons susceptibles d'être "prises comme des attaques" homophobes ou transphobes. En revanche, la Fédération constate que Capleton ne regrette pas le caractère homophobe de ces chansons, mais seulement qu'elles aient été "mal comprises ou mal interprétées"... La Fédération constate que Capleton ne se prononce ni sur leur éventuel retrait définitif du commerce, ni sur son éventuel respect du "genre de vie" des personnes LGBT, ni sur les éventuelles agressions de certain/es de ses fans à l'encontre de ces personnes.
La Commission de coordination de la Fédération va maintenant consulter les associations membres de la Fédération pour savoir si la déclaration de Capleton les amène à retirer leur demande d'annulation de six de ses concerts, formulée le 31 mai dernier (communiqué n°IC/CP/05/27). Avant de se prononcer, elles pourront considérer que selon Mediacom, agent de Capleton en France, "c'est déjà énorme d'avoir une déclaration signée de la part d'un artiste jamaicain" (Capleton étant "l'un des seuls à l'avoir fait"). Elles pourront aussi comparer une traduction des paroles de Capleton fournie par "OutRage!" (du créole anglophone jamaïcain vers l'anglais standard) et la même traduction (lacunaire ? maladroite ?) fournie par Capleton lui-même à la Fédération – annexe [c].
Voilà au moins une mise au point claire
La Fédération des CGL se réjouit que Capleton confirme personnellement et par écrit sa décision annoncée le 4 février dernier, par son label et par oral, de ne plus interpréter de chansons susceptibles d'être "prises comme des attaques" homophobes ou transphobes. En revanche, la Fédération constate que Capleton ne regrette pas le caractère homophobe de ces chansons, mais seulement qu'elles aient été "mal comprises ou mal interprétées"... La Fédération constate que Capleton ne se prononce ni sur leur éventuel retrait définitif du commerce, ni sur son éventuel respect du "genre de vie" des personnes LGBT, ni sur les éventuelles agressions de certain/es de ses fans à l'encontre de ces personnes.
La Commission de coordination de la Fédération va maintenant consulter les associations membres de la Fédération pour savoir si la déclaration de Capleton les amène à retirer leur demande d'annulation de six de ses concerts, formulée le 31 mai dernier (communiqué n°IC/CP/05/27). Avant de se prononcer, elles pourront considérer que selon Mediacom, agent de Capleton en France, "c'est déjà énorme d'avoir une déclaration signée de la part d'un artiste jamaicain" (Capleton étant "l'un des seuls à l'avoir fait"). Elles pourront aussi comparer une traduction des paroles de Capleton fournie par "OutRage!" (du créole anglophone jamaïcain vers l'anglais standard) et la même traduction (lacunaire ? maladroite ?) fournie par Capleton lui-même à la Fédération – annexe [c].
Voilà au moins une mise au point claire
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Re :fmas la légende
Organisation de l’Unité Africaine
Troisième Assemblée Ordinaire,
An de grâce 1959
UNE PÉRIODE TRANSITOIRE
(Texte du discours fait par sa Majesté Impériale, l'Empereur Hailé Sellassié Ier à la troisième Conférence au Sommet d'Addis-Abeba, 5 novembre 1966).
Monsieur le Président,
Messieurs les Chefs d'Etat et de gouvernement,
Au nom du gouvernement et du peuple d'Ethiopie et en Notre nom, Nous vous souhaitons une chaleureuse
bienvenue à l'occasion de cette solennelle assemblée qui se réunit dans Notre capitale.
On se souvient qu'il y a trois ans nous nous sommes réunis dans cette même salle pour rechercher le moyen de
résoudre les problèmes qui se posent à notre continent. A cette réunion qui fut une étape importante dans les annales de
l'histoire de l'Afrique, nous avons réussi à mettre de côté nos différences et à adopter à l'unanimité ce document
historique qu'est la Charte de l'Organisation de l'Unité Africaine.
En dépit des obstacles, nous avons réussi à fonder cette Organisation de l'Unité Africaine. Nous y sommes
parvenus parce que l'unité que nous recherchons procède de la conviction profonde des peuples d'Afrique dans leur
développement rapide tant politique qu'économique et social. En posant les fondations de notre unité nous avons
accompli un acte qui était dû primordialement au désir de tous les Africains de s'unir dans une lutte commune contre le
colonialisme, la pauvreté, la maladie et l'ignorance qui sont les ennemis de l'Afrique.
Afin que la tâche que nous nous sommes assignée puisse être réalisée dans sa pleine signification de façon que la Charte
ne reste pas une simple étape historique, nous devons, de concert, continuer à travailler avec la même vigueur, la même
abnégation, comme nous l'avons fait dans le passé.
A cette fin, et en accord avec la Charte, nous devons continuer à nous réunir une fois par an pour passez en
revue les événements de l'année et déterminer des lignes d'action pour l'année suivante. Nous devons informer nos
peuples du progrès de nos réalisations et du programme de travail pour l’avenir.
La Charte de l'Organisation de l'Unité Africaine est devenue le code de toutes les aspirations des peuples
africains. Les objectifs importants de la Charte comprennent la promotion de l'unité et de la solidarité entre les Etatsmembres,
la coordination de leurs efforts pour élever le niveau de vie de leurs populations, 1a préservation et la défense
de leur souveraineté, de leur intégrité territoriale et de leur indépendance, l'extirpation de toutes les formes de
colonialisme, la promotion de la coopération internationale.
Depuis la fondation de l'Organisation de l'Unité Africaine en mai 1963, l'Assemblée des Chefs
d'Etat et de gouvernement s'est réunie deux fois tandis que le Conseil des Ministres se réunissait
plusieurs fois, en sessions ordinaires et extraordinaires, afin d'examiner les problèmes politiques,
économiques, sociaux et culturels de l'Afrique.
Les importants développements intervenus en Afrique et les réalisations enregistrées en
différents domaines nous ont apporté de notables encouragements. L'Afrique a parcouru un long chemin
sur la voie de la liberté et du progrès et a joué un rôle actif dans la communauté des nations.
La Conférence que Nous ouvrons aujourd'hui montre également notre dévouement à la cause de notre
continent et de ses peuples. Dans cet esprit, nous continuerons d'accomplir notre devoir envers ce
continent et ses deux cent cinquante millions d'habitants dont nous sommes responsables et, dans le
même temps, nous ne faillirons pas à poursuivre 1e rôle actif que nous jouons dans les affaires
mondiales.
Plus que jamais, l'Afrique - comme d'ailleurs le reste du monde - est entrée dans une période
transitoire marquant le passage de l'Afrique qui a été à l'Afrique qui doit être. Nous avons commencé de
frayer la voie vers l'avenir et le devoir qui nous incombe consiste à bâtir un avenir meilleur et plus sûr
pour l'Afrique. C'est une tâche ardue. Emergeant d'une sombre période, l'Afrique est en train de devenir
un continent totalement libre. Depuis la naissance de notre Organisation, l'unité et la solidarité de
l'Afrique s'accroissent fermement. La voix de deux cent cinquante millions d'Africains qui, maintenant,
se fait entendre dans les réunions internationales gagne en puissance de jour en jour. Néanmoins si nous
voulons renforcer notre unité, nous devons surmonter les facteurs qui tendent à balkaniser et à affaiblir notre
continent.
Au moment de la fondation de notre Organisation, certains milieux étrangers ne craignaient pas de déclarer
que l'unité africaine n'était qu'un rêve qui ne pourrait se réaliser. On disait que l'Afrique était tiraillée entre différentes
directions, divisée par des querelles et l'on prédisait qu'en fait d'unité il n'y aurait que chaos et dissensions.
Mais, par notre dévouement à la cause africaine et par notre détermination, nous avons su montrer le
contraire. L'Organisation de l'Unité Africaine a consacré tous ses efforts à combattre avec courage et conviction
les forces qui minent l'unité africaine et en a triomphé.
C'est avec une foi inébranlable que nous devons suivre la route de l'unité africaine. L'Ethiopie, pour sa
p a r t , n'épargnera aucun effort pour maintenir et renforcer notre solidarité. L'Afrique doit parler d'une seule
voix sonnant haut e t clair, et dans l'harmonie.
Notre Organisation nous fournit les moyens de trouver des solutions pacifiques aux différends qui surgissent entre les
Etats-membres. Cela nous permet d'envisager et de mettre en oeuvre des mesures qui sont essentielles pour la défense de
notre continent et cela nous aide aussi à adopter des programmes communs de coopération dans les domaines de la
politique, de l'économie, de la vie sociale et culturelle, qui sont vitaux pour l'Afrique.
Dans les faits, la création de la Banque Africaine de Développement nous a donné une bonne base de départ pour
promouvoir la coopération économique. Des lors, il est de notre intérêt de renforcer cette institution et de resserrer les
liens économiques existant entre les Etats-membres.
Dans le domaine culturel, l'Afrique doit faire face à de nombreux problèmes qui sont dus principalement au bas niveau
de l'éducation et au manque de contacts entre ses peuples. Cela étant de grands efforts devront être accomplis dans le
domaine éducatif – clé du développement et de l'unité – afin de fournir à l'Afrique les techniciens qualifiés qui lui sont
nécessaires.
En se souvenant de la rapidité avec laquelle l'Organisation de l'Unité Africaine s'est développée, soucieux d'en
assurer le progrès, l'Ethiopie, de concert avec les autres Etats-membres, contribuera à la part qui lui incombe en veillant
à ce que les ressources aussi bien humaines que matérielles fournies à l'Organisation soient utilisées sagement et
effectivement.
Les ressources mises à la disposition de l'Organisation doivent être évaluées par rapport aux besoins relatifs et
à l'utilité mutuelle aux Etats-membres. Un soin particulier doit être apporté à éviter les projets coûteux pour lesquels les
Etats-membres ne disposent ni des ressources financières nécessaires, ni de techniciens adéquats. La prudence est
indispensable si nous ne voulons pas aller à l'échec, ce qui provoquerait le désintérêt et ébranlerait la confiance des
Etats-membres. Dans cet esprit, le comité spécial auquel a été confiée la tâche d'étudier les problèmes proposés à
l'Organisation a soumis ses recommandations et celles-ci doivent être soigneusement examinées par tous les Etatsmembres.
Aujourd'hui, les problèmes principaux qui doivent nous intéresser le plus et attirer notre attention, sont: la
défense de la liberté de l'Afrique, la libération de nos frères qui sont encore sous le joug colonial, la promotion du
progrès économique et social, l'exploitation effective et efficace de nos ressources naturelles, l'élargissement de nos
systèmes d'éducation nationale, le développement de la Santé Publique et du bien-être de nos peuples, la sauvegarde des
intérêts de l'Afrique par des actions concertées dans les domaines politique et économique.
En dépit de grandes difficultés, le processus de décolonisation se poursuit. C'est ainsi que nous avons le plaisir
de féliciter les deux nouveaux États indépendants du Botswana et du Lesotho pour leur accession à l'indépendance et
d'accueillir leur adhésion à notre Organisation. Nous sommes persuadés que ces deux pays frères contribueront
valablement aux travaux de notre Organisation. Nous connaissons la situation géographique et politique très spéciale où
sont placés ces deux pays. L'OUA devra leur donner un soutien politique et moral et, de concert avec les Nations Unies,
garantir leur indépendance et leur liberté.
En ce qui concerne la question du colonialisme, la position de l'Ethiopie est claire. En accord avec ses idéaux
de liberté, l'Ethiopie, aujourd'hui comme par le passé, défend les droits des opprimés. L'Ethiopie continuera à lutter pour
l'éradication complète de la discrimination raciale sur le continent africain. Elle est pleinement convaincue que la
discrimination raciale signifie la négation de l'égalité morale entre les hommes et la privation de la dignité et de la
personnalité africaines. Tant que l'apartheid sera pratiqué en Afrique du Sud, l'Afrique aura à poursuivre et à intensifier
son opposition tant que cette indignité ne sera pas éliminée de notre continent. Tandis que l'apartheid, qui est le système
d'oppression le plus répugnant et le plus inhumain qu'on ait jamais connu, est appliqué sans scrupules par le
gouvernement de l'Afrique du sud, les pays qui pourraient exercer une pression économique sur ce gouvernement ont
refusé de le faire. Nous faisons donc appel à ces pays pour qu'ils interrompent leurs relations commerciales avec
l'Afrique du sud jusqu'à ce que ce pays change de politique et donne la liberté à ses habitants.
Depuis de nombreuses années, le problème du sud-ouest africain est devenu la préoccupation majeure des pays
d'Afrique. Le Liberia et l'Ethiopie, en tant que membres de l'ex-Société des Nations, agissant au nom de tous les Etats
africains, ont cité l'Afrique du Sud pour avoir violé son mandat au sud-ouest africain en appliquant l'apartheid dans ce
territoire et en manquant à ses obligations de promouvoir les intérêts de la population africaine.
Après six ans de procès, la Cour Internationale de Justice a décidé que nos deux Etats n'avaient pas
établi leur intérêt légal dans cette question et n'étaient pas habilités à présenter le cas à la Cour, démentant ainsi
son précédent jugement prononcé en 1962. Cette décision malheureuse a profondément ébranlé les espoirs que
l'humanité avait fondés sur la Cour Internationale de Justice. La foi dans la justice était diminuée et la cause de
l'Afrique trahie.
Ayant failli à préparer le peuple dit sud-ouest africain à l'indépendance, l'Afrique du sud a trahi la confiance
qui lui avait été faite par la Société des Nations. Cela étant et, compte tenu du refus obstiné d'appliquer les résolutions
des Nations Unies, il devient nécessaire de mettre un terme au mandat de l'Afrique du sud. C'est donc en toute
connaissance de cause que nous accueillons chaleureusement la récente décision des Nations Unies de révoquer le
mandat de l'Afrique du sud sur le sud-ouest africain et de placer le territoire sous son administration. Nous voudrions
saisir l'occasion pour féliciter tous les Etats-membres des Nations Unies qui ont soutenu cette résolution et notamment
les Etats-Unis et l'Union Soviétique.
En Rhodésie, la situation s'est détériorée. Il y a un an, une minorité blanche étrangère a déclaré
unilatéralement l'indépendance. Ce faisant, le régime illégal condamnait la majorité africaine à la servitude.
Après la déclaration illégale d'indépendance, le gouvernement du Royaume-Uni – autorité administrant la
colonie – annonça l'application de sanctions économiques contre le régime rebelle pour contraindre celui-ci au
retour à la loi constitutionnelle. Il était évident que de telles sanctions seraient de nul effet. Devant une telle situation, le
gouvernement du Royaume-Uni fut invité à utiliser la force si cela s'avérait nécessaire pour mater la rébellion.
Malheureusement, le gouvernement britannique montre de la répugnance à l'usage de la force.
Du moment que les sanctions politiques et économiques imposées par la Grande-Bretagne ont montré
leur inefficacité nous sommes persuadés que si l'on veut éviter de dangereuses conséquences dans le coeur de
l'Afrique, il faudra que le gouvernement du Royaume-Uni renverse le régime illégal de Rhodésie par tous les
moyens à sa disposition, y compris l'usage de la force.
Il est de notre devoir d'aider les combattants de la liberté du Zimbabwe à intensifier leur lutte pour la
libération de leur pays. Nous saisissons l'occasion pour les assurer de nouveau de notre soutien. De même, nous
adressons nos sincères félicitations au Président Kenneth Kaunda et au gouvernement de la République de
Zambie, pour leurs efforts et leurs sacrifices dans la lutte pour la libération des peuples du Zimbabwe.
Le gouvernement du Portugal s'en tient obstinément au concept démodé qui consiste à faire passer ses
colonies d'Afrique pour des provinces portugaises. Le Portugal a constamment opprimé les nationalistes
africains et constamment défié les nombreuses résolutions des Nations Unies et de notre Organisation lui
demandant d'accorder l'indépendance à ses colonies. Il nous faudra donc continuer de lutter jusqu'à ce que le
gouvernement portugais en vienne inévitablement à donner l'indépendance à ses colonies. Et, une fois encore,
nous devons faire appel à tous les pays concernés pour qu'ils ne fournissent plus d'armes au Portugal.
Nous sommes spécialement intéressés au Territoire de Djibouti. Chacun connait les liens
géographiques, ethniques et économiques qui unissent le Territoire de Djibouti à l'Ethiopie. En diverses
occasions, Nous avons déjà exprimé Nos vues détaillées sur cette question, aussi n'y reviendrons-Nous pas.
Ici, il convient d'envisager les problèmes qui affectent la paix du monde. Nous voulons parler de la
situation dans l'Asie du sud-est. La question vietnamienne continue de retenir l'attention du monde entier. Si la
situation présente se perpétue, les conséquences en seront incalculables. Nous devrons donc faire appel à toutes
les parties intéressées pour conclure un cessez-le-feu et négocier un règlement sur les bases des accord de
Genève de 1954.
C'est avec tristesse que Nous rappelons ici le récent et malheureux incident qui a abouti à la détention
de la délégation guinéenne conduite par son ministre des Affaires Etrangères au moment où elle se rendait à
Addis-Abeba. Dès que Nous avons appris cette nouvelle, conscient du sérieux de la situation, Nous avons
immédiatement envoyé un de nos ministres à Accra et à Conakry en vue d'obtenir la libération de la délégation
pour que celle-ci puisse venir à Addis-Abeba. De même le Conseil des Ministres de notre Organisation,
considérant la gravité de la question, a dépêché une mission de trois délégués à Accra et Conakry. Nous avions
l'espoir que ces efforts produiraient des résultats fructueux et permettraient, par conséquent, la participation de
la délégation guinéenne à la présente session de l'O.U.A. Toutefois, même si ces tentatives devaient se révéler
vaines, cette affaire devrait faire l'objet de nos délibérations.
Notre ordre du jour est très important. Nous prions pour que nos délibérations puissent se dérouler dans
une atmosphère d'harmonie et de compréhension et Nous demandons au Dieu Tout Puissant de nous guider dans
nos travaux.
En 1966, seule l’Afrique australe connaît encore le joug colonial : le Mozambique, l’Angola et la
Guinée-Bissau sont encore sous contrôle portugais, et l’Afrique du sud abuse de sa position de mandataire de
l’ONU pour imposer une politique d’apartheid qui ne faiblit pas, ce que dénonce Sa Majesté Hailé Sellassié.
Quant au cas de la Rhodésie du Sud, futur Zimbabwe, c’est l’usage de la force qui est préconisé, contre les
partisans d’une Rhodésie « blanche » (4 % de la population), basant également son développement sur la
ségrégation raciale. Cette résistance à l’émancipation prit fin en 1980 seulement, sans guerre ouverte, tandis
que la Namibie ne fut libérée de l’emprise sud-africaine qu’en 1990.
La Ligne de Combat africaine : YäAfrica yät’or genbar.
Sa Majesté impériale Hailé Sellassié entouré de l’Egyptien Nasser, du Tanzanien Nyéréré et du président du
Libéria, Tubman (novembre 1966, Addis-Abeba, Ethiopie).
Sa Majesté l’Empereur présidant la conférence dans l’hémicycle de l’Africa Hall à Addis-Abeba.
Troisième Assemblée Ordinaire,
An de grâce 1959
UNE PÉRIODE TRANSITOIRE
(Texte du discours fait par sa Majesté Impériale, l'Empereur Hailé Sellassié Ier à la troisième Conférence au Sommet d'Addis-Abeba, 5 novembre 1966).
Monsieur le Président,
Messieurs les Chefs d'Etat et de gouvernement,
Au nom du gouvernement et du peuple d'Ethiopie et en Notre nom, Nous vous souhaitons une chaleureuse
bienvenue à l'occasion de cette solennelle assemblée qui se réunit dans Notre capitale.
On se souvient qu'il y a trois ans nous nous sommes réunis dans cette même salle pour rechercher le moyen de
résoudre les problèmes qui se posent à notre continent. A cette réunion qui fut une étape importante dans les annales de
l'histoire de l'Afrique, nous avons réussi à mettre de côté nos différences et à adopter à l'unanimité ce document
historique qu'est la Charte de l'Organisation de l'Unité Africaine.
En dépit des obstacles, nous avons réussi à fonder cette Organisation de l'Unité Africaine. Nous y sommes
parvenus parce que l'unité que nous recherchons procède de la conviction profonde des peuples d'Afrique dans leur
développement rapide tant politique qu'économique et social. En posant les fondations de notre unité nous avons
accompli un acte qui était dû primordialement au désir de tous les Africains de s'unir dans une lutte commune contre le
colonialisme, la pauvreté, la maladie et l'ignorance qui sont les ennemis de l'Afrique.
Afin que la tâche que nous nous sommes assignée puisse être réalisée dans sa pleine signification de façon que la Charte
ne reste pas une simple étape historique, nous devons, de concert, continuer à travailler avec la même vigueur, la même
abnégation, comme nous l'avons fait dans le passé.
A cette fin, et en accord avec la Charte, nous devons continuer à nous réunir une fois par an pour passez en
revue les événements de l'année et déterminer des lignes d'action pour l'année suivante. Nous devons informer nos
peuples du progrès de nos réalisations et du programme de travail pour l’avenir.
La Charte de l'Organisation de l'Unité Africaine est devenue le code de toutes les aspirations des peuples
africains. Les objectifs importants de la Charte comprennent la promotion de l'unité et de la solidarité entre les Etatsmembres,
la coordination de leurs efforts pour élever le niveau de vie de leurs populations, 1a préservation et la défense
de leur souveraineté, de leur intégrité territoriale et de leur indépendance, l'extirpation de toutes les formes de
colonialisme, la promotion de la coopération internationale.
Depuis la fondation de l'Organisation de l'Unité Africaine en mai 1963, l'Assemblée des Chefs
d'Etat et de gouvernement s'est réunie deux fois tandis que le Conseil des Ministres se réunissait
plusieurs fois, en sessions ordinaires et extraordinaires, afin d'examiner les problèmes politiques,
économiques, sociaux et culturels de l'Afrique.
Les importants développements intervenus en Afrique et les réalisations enregistrées en
différents domaines nous ont apporté de notables encouragements. L'Afrique a parcouru un long chemin
sur la voie de la liberté et du progrès et a joué un rôle actif dans la communauté des nations.
La Conférence que Nous ouvrons aujourd'hui montre également notre dévouement à la cause de notre
continent et de ses peuples. Dans cet esprit, nous continuerons d'accomplir notre devoir envers ce
continent et ses deux cent cinquante millions d'habitants dont nous sommes responsables et, dans le
même temps, nous ne faillirons pas à poursuivre 1e rôle actif que nous jouons dans les affaires
mondiales.
Plus que jamais, l'Afrique - comme d'ailleurs le reste du monde - est entrée dans une période
transitoire marquant le passage de l'Afrique qui a été à l'Afrique qui doit être. Nous avons commencé de
frayer la voie vers l'avenir et le devoir qui nous incombe consiste à bâtir un avenir meilleur et plus sûr
pour l'Afrique. C'est une tâche ardue. Emergeant d'une sombre période, l'Afrique est en train de devenir
un continent totalement libre. Depuis la naissance de notre Organisation, l'unité et la solidarité de
l'Afrique s'accroissent fermement. La voix de deux cent cinquante millions d'Africains qui, maintenant,
se fait entendre dans les réunions internationales gagne en puissance de jour en jour. Néanmoins si nous
voulons renforcer notre unité, nous devons surmonter les facteurs qui tendent à balkaniser et à affaiblir notre
continent.
Au moment de la fondation de notre Organisation, certains milieux étrangers ne craignaient pas de déclarer
que l'unité africaine n'était qu'un rêve qui ne pourrait se réaliser. On disait que l'Afrique était tiraillée entre différentes
directions, divisée par des querelles et l'on prédisait qu'en fait d'unité il n'y aurait que chaos et dissensions.
Mais, par notre dévouement à la cause africaine et par notre détermination, nous avons su montrer le
contraire. L'Organisation de l'Unité Africaine a consacré tous ses efforts à combattre avec courage et conviction
les forces qui minent l'unité africaine et en a triomphé.
C'est avec une foi inébranlable que nous devons suivre la route de l'unité africaine. L'Ethiopie, pour sa
p a r t , n'épargnera aucun effort pour maintenir et renforcer notre solidarité. L'Afrique doit parler d'une seule
voix sonnant haut e t clair, et dans l'harmonie.
Notre Organisation nous fournit les moyens de trouver des solutions pacifiques aux différends qui surgissent entre les
Etats-membres. Cela nous permet d'envisager et de mettre en oeuvre des mesures qui sont essentielles pour la défense de
notre continent et cela nous aide aussi à adopter des programmes communs de coopération dans les domaines de la
politique, de l'économie, de la vie sociale et culturelle, qui sont vitaux pour l'Afrique.
Dans les faits, la création de la Banque Africaine de Développement nous a donné une bonne base de départ pour
promouvoir la coopération économique. Des lors, il est de notre intérêt de renforcer cette institution et de resserrer les
liens économiques existant entre les Etats-membres.
Dans le domaine culturel, l'Afrique doit faire face à de nombreux problèmes qui sont dus principalement au bas niveau
de l'éducation et au manque de contacts entre ses peuples. Cela étant de grands efforts devront être accomplis dans le
domaine éducatif – clé du développement et de l'unité – afin de fournir à l'Afrique les techniciens qualifiés qui lui sont
nécessaires.
En se souvenant de la rapidité avec laquelle l'Organisation de l'Unité Africaine s'est développée, soucieux d'en
assurer le progrès, l'Ethiopie, de concert avec les autres Etats-membres, contribuera à la part qui lui incombe en veillant
à ce que les ressources aussi bien humaines que matérielles fournies à l'Organisation soient utilisées sagement et
effectivement.
Les ressources mises à la disposition de l'Organisation doivent être évaluées par rapport aux besoins relatifs et
à l'utilité mutuelle aux Etats-membres. Un soin particulier doit être apporté à éviter les projets coûteux pour lesquels les
Etats-membres ne disposent ni des ressources financières nécessaires, ni de techniciens adéquats. La prudence est
indispensable si nous ne voulons pas aller à l'échec, ce qui provoquerait le désintérêt et ébranlerait la confiance des
Etats-membres. Dans cet esprit, le comité spécial auquel a été confiée la tâche d'étudier les problèmes proposés à
l'Organisation a soumis ses recommandations et celles-ci doivent être soigneusement examinées par tous les Etatsmembres.
Aujourd'hui, les problèmes principaux qui doivent nous intéresser le plus et attirer notre attention, sont: la
défense de la liberté de l'Afrique, la libération de nos frères qui sont encore sous le joug colonial, la promotion du
progrès économique et social, l'exploitation effective et efficace de nos ressources naturelles, l'élargissement de nos
systèmes d'éducation nationale, le développement de la Santé Publique et du bien-être de nos peuples, la sauvegarde des
intérêts de l'Afrique par des actions concertées dans les domaines politique et économique.
En dépit de grandes difficultés, le processus de décolonisation se poursuit. C'est ainsi que nous avons le plaisir
de féliciter les deux nouveaux États indépendants du Botswana et du Lesotho pour leur accession à l'indépendance et
d'accueillir leur adhésion à notre Organisation. Nous sommes persuadés que ces deux pays frères contribueront
valablement aux travaux de notre Organisation. Nous connaissons la situation géographique et politique très spéciale où
sont placés ces deux pays. L'OUA devra leur donner un soutien politique et moral et, de concert avec les Nations Unies,
garantir leur indépendance et leur liberté.
En ce qui concerne la question du colonialisme, la position de l'Ethiopie est claire. En accord avec ses idéaux
de liberté, l'Ethiopie, aujourd'hui comme par le passé, défend les droits des opprimés. L'Ethiopie continuera à lutter pour
l'éradication complète de la discrimination raciale sur le continent africain. Elle est pleinement convaincue que la
discrimination raciale signifie la négation de l'égalité morale entre les hommes et la privation de la dignité et de la
personnalité africaines. Tant que l'apartheid sera pratiqué en Afrique du Sud, l'Afrique aura à poursuivre et à intensifier
son opposition tant que cette indignité ne sera pas éliminée de notre continent. Tandis que l'apartheid, qui est le système
d'oppression le plus répugnant et le plus inhumain qu'on ait jamais connu, est appliqué sans scrupules par le
gouvernement de l'Afrique du sud, les pays qui pourraient exercer une pression économique sur ce gouvernement ont
refusé de le faire. Nous faisons donc appel à ces pays pour qu'ils interrompent leurs relations commerciales avec
l'Afrique du sud jusqu'à ce que ce pays change de politique et donne la liberté à ses habitants.
Depuis de nombreuses années, le problème du sud-ouest africain est devenu la préoccupation majeure des pays
d'Afrique. Le Liberia et l'Ethiopie, en tant que membres de l'ex-Société des Nations, agissant au nom de tous les Etats
africains, ont cité l'Afrique du Sud pour avoir violé son mandat au sud-ouest africain en appliquant l'apartheid dans ce
territoire et en manquant à ses obligations de promouvoir les intérêts de la population africaine.
Après six ans de procès, la Cour Internationale de Justice a décidé que nos deux Etats n'avaient pas
établi leur intérêt légal dans cette question et n'étaient pas habilités à présenter le cas à la Cour, démentant ainsi
son précédent jugement prononcé en 1962. Cette décision malheureuse a profondément ébranlé les espoirs que
l'humanité avait fondés sur la Cour Internationale de Justice. La foi dans la justice était diminuée et la cause de
l'Afrique trahie.
Ayant failli à préparer le peuple dit sud-ouest africain à l'indépendance, l'Afrique du sud a trahi la confiance
qui lui avait été faite par la Société des Nations. Cela étant et, compte tenu du refus obstiné d'appliquer les résolutions
des Nations Unies, il devient nécessaire de mettre un terme au mandat de l'Afrique du sud. C'est donc en toute
connaissance de cause que nous accueillons chaleureusement la récente décision des Nations Unies de révoquer le
mandat de l'Afrique du sud sur le sud-ouest africain et de placer le territoire sous son administration. Nous voudrions
saisir l'occasion pour féliciter tous les Etats-membres des Nations Unies qui ont soutenu cette résolution et notamment
les Etats-Unis et l'Union Soviétique.
En Rhodésie, la situation s'est détériorée. Il y a un an, une minorité blanche étrangère a déclaré
unilatéralement l'indépendance. Ce faisant, le régime illégal condamnait la majorité africaine à la servitude.
Après la déclaration illégale d'indépendance, le gouvernement du Royaume-Uni – autorité administrant la
colonie – annonça l'application de sanctions économiques contre le régime rebelle pour contraindre celui-ci au
retour à la loi constitutionnelle. Il était évident que de telles sanctions seraient de nul effet. Devant une telle situation, le
gouvernement du Royaume-Uni fut invité à utiliser la force si cela s'avérait nécessaire pour mater la rébellion.
Malheureusement, le gouvernement britannique montre de la répugnance à l'usage de la force.
Du moment que les sanctions politiques et économiques imposées par la Grande-Bretagne ont montré
leur inefficacité nous sommes persuadés que si l'on veut éviter de dangereuses conséquences dans le coeur de
l'Afrique, il faudra que le gouvernement du Royaume-Uni renverse le régime illégal de Rhodésie par tous les
moyens à sa disposition, y compris l'usage de la force.
Il est de notre devoir d'aider les combattants de la liberté du Zimbabwe à intensifier leur lutte pour la
libération de leur pays. Nous saisissons l'occasion pour les assurer de nouveau de notre soutien. De même, nous
adressons nos sincères félicitations au Président Kenneth Kaunda et au gouvernement de la République de
Zambie, pour leurs efforts et leurs sacrifices dans la lutte pour la libération des peuples du Zimbabwe.
Le gouvernement du Portugal s'en tient obstinément au concept démodé qui consiste à faire passer ses
colonies d'Afrique pour des provinces portugaises. Le Portugal a constamment opprimé les nationalistes
africains et constamment défié les nombreuses résolutions des Nations Unies et de notre Organisation lui
demandant d'accorder l'indépendance à ses colonies. Il nous faudra donc continuer de lutter jusqu'à ce que le
gouvernement portugais en vienne inévitablement à donner l'indépendance à ses colonies. Et, une fois encore,
nous devons faire appel à tous les pays concernés pour qu'ils ne fournissent plus d'armes au Portugal.
Nous sommes spécialement intéressés au Territoire de Djibouti. Chacun connait les liens
géographiques, ethniques et économiques qui unissent le Territoire de Djibouti à l'Ethiopie. En diverses
occasions, Nous avons déjà exprimé Nos vues détaillées sur cette question, aussi n'y reviendrons-Nous pas.
Ici, il convient d'envisager les problèmes qui affectent la paix du monde. Nous voulons parler de la
situation dans l'Asie du sud-est. La question vietnamienne continue de retenir l'attention du monde entier. Si la
situation présente se perpétue, les conséquences en seront incalculables. Nous devrons donc faire appel à toutes
les parties intéressées pour conclure un cessez-le-feu et négocier un règlement sur les bases des accord de
Genève de 1954.
C'est avec tristesse que Nous rappelons ici le récent et malheureux incident qui a abouti à la détention
de la délégation guinéenne conduite par son ministre des Affaires Etrangères au moment où elle se rendait à
Addis-Abeba. Dès que Nous avons appris cette nouvelle, conscient du sérieux de la situation, Nous avons
immédiatement envoyé un de nos ministres à Accra et à Conakry en vue d'obtenir la libération de la délégation
pour que celle-ci puisse venir à Addis-Abeba. De même le Conseil des Ministres de notre Organisation,
considérant la gravité de la question, a dépêché une mission de trois délégués à Accra et Conakry. Nous avions
l'espoir que ces efforts produiraient des résultats fructueux et permettraient, par conséquent, la participation de
la délégation guinéenne à la présente session de l'O.U.A. Toutefois, même si ces tentatives devaient se révéler
vaines, cette affaire devrait faire l'objet de nos délibérations.
Notre ordre du jour est très important. Nous prions pour que nos délibérations puissent se dérouler dans
une atmosphère d'harmonie et de compréhension et Nous demandons au Dieu Tout Puissant de nous guider dans
nos travaux.
En 1966, seule l’Afrique australe connaît encore le joug colonial : le Mozambique, l’Angola et la
Guinée-Bissau sont encore sous contrôle portugais, et l’Afrique du sud abuse de sa position de mandataire de
l’ONU pour imposer une politique d’apartheid qui ne faiblit pas, ce que dénonce Sa Majesté Hailé Sellassié.
Quant au cas de la Rhodésie du Sud, futur Zimbabwe, c’est l’usage de la force qui est préconisé, contre les
partisans d’une Rhodésie « blanche » (4 % de la population), basant également son développement sur la
ségrégation raciale. Cette résistance à l’émancipation prit fin en 1980 seulement, sans guerre ouverte, tandis
que la Namibie ne fut libérée de l’emprise sud-africaine qu’en 1990.
La Ligne de Combat africaine : YäAfrica yät’or genbar.
Sa Majesté impériale Hailé Sellassié entouré de l’Egyptien Nasser, du Tanzanien Nyéréré et du président du
Libéria, Tubman (novembre 1966, Addis-Abeba, Ethiopie).
Sa Majesté l’Empereur présidant la conférence dans l’hémicycle de l’Africa Hall à Addis-Abeba.
Re :fmas la légende
VIVE SA MAJESTE !
Re :fmas la légende
j'ai eu peur qu'on parle de cela :
Spoiler
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