CHRISTOPHE ROUSSE @ 14/08/2012 - 10h15 a dit:
merydine @ 14/08/2012 - 09h31 a dit:
Martin_A @ 14/08/2012 - 07h19 a dit:
Et puis recevoir des leçons d'économie et de mondialisation de la part d'un mec qui a planté sa boîte...
Ah oui ?
En essayant d'être factuel, comment a-t-il fait ?
Je pose la question car les cas connus sont souvent surprenant.
Merci!
Pas compliqué : 14 ans de bilan positif , un 15 eme négatif de 50 000 Euros pour 380 000 de CA , perte de donneur d'ordre et de chiffre d'affaire de 50% en 6 mois ( debut de la crise dans le bâtiment ) , banque qui ne renouvelle pas ton autorisation de découvert professionnel + manque de trésorie ( voire plus haut le bilan négatif ...) , vu le montant des remboursement lié au investissements ( 5000 euros/ Mois) , la boite n'est plus viable malgré une diminution de 50 % du personnel = dépot de bilan .
50 k€ seulement ?
T'avais pas des cacahuettes de coté en prévision de ce genre de problème ?
Tu n'as pas tenté la diversification en 14 ans permettant d'accéder à plusieurs types de marchés ?
C'est une vision un peu rapide, surtout que dans le batiment, vous êtes payés à 365 jours ...
Mon père a vécu le même type de situation (restaurant).
Il avait constitué 1 an de tréso en réserve au bout de 5 ans, placés à 4%.
Les intérêts n'étaient pas réinvestis, mais servaient de régulateurs sur la caisse en cas de besoin.
Cela lui a permis de réduire le périmètre sans trop de casse et préserver l'activité le temps de s'adapter aux 35H. (une catastrophe dans son secteur). Il est passé de 60H par semaine à plus de 90H pour compenser son incapacité à embaucher à cause des charges qui grimpaient mécaniquement.
Au bout d'un an il ne lui restait plus grand chose, mais cela a été suffisant pour s'adapter à la nouvelle conjoncture.
Il a diversifié son activité avec les sandwitchs et plats à emporter.
Les premiers lui ont sauvé la mise, il a arrété les seconds pas assez rentables.
La concurrence est apparue, mais il avait quelques longueurs d'avance qu'il a mis à profit.
Depuis il a changé complètement son organisation du travail.
Il a moins de personnel qu'avant (bien joué Martine !) en optimisant les achats, les cuisines et en augmentant le nombre de tables par serveur.
Ceux qui n'étaient pas contents, ont été virés sur l'heure avec leur chèque.
Le lendemain il avait 10 personnes qui ont accepté les nouvelles conditions. (Re-merci Martine ...)
Personnellement, considérant le volume d'emmerdement à gérer au quotidien, j'ai trouvé nettement plus confortable de rester employé quitte à être moins riche. Mais je connais très bien, de fait le métier d'entrepreneur pour l'avoir vécu au quotidien depuis ma naissance jusqu'à la fin de mes études.
c'est ce qui me fait dire que nos """""élites""""" qui vivent dans des tours d'ivoire, ignorent visiblement la loi du chaos :un battement d'ailes d'un papillon dans le pacifique entraine un ouragan dans l'atlantique.
Très certainement parcequ'ils ne l'ont appris à aucun moment durant leurs études, puis dans leur principale activité.
Cela marche avec l'informatique (contrôle de CRC inventé gràce à Mendelbrau), cela sembler marcher également avec l'économie, voir la Bourse avec les nanotransactions dont les modèles mathématiques semblent avoir des comportements erratiques de manière aléatoire.
Faudrait faire une thèse là dessus.
